61 ans après la proclamation de la République
Le 28 novembre 1958, exactement une année et neuf mois avant qu’il n’accède à son indépendance, le 15 août 1960, le Moyen-Congo, encore sous la colonisation, s’émancipait dans le cadre de la Communauté française, pour devenir une République.
Longtemps ignorée, cette date a été réhabilitée par les autorités en 2010, et est désormais commémorée à la Place de la République.
Selon plusieurs penseurs et historiens, la République est le creuset de la communauté nationale dont l’âme et l’esprit sont portés vers des valeurs transcendantes d’unité, de travail et de progrès.
En ce jour historique, que reste-t-il des acquis de la République, 61 ans après sa proclamation ? Que peuvent retenir les jeunes générations du parcours du Congo ?
Les régimes politiques qui se sont succédé depuis l’accession du pays à l’indépendance ont contribué chacun à construire la République qui continue sa marche, en s’adaptant parfois au contexte du temps, des pesanteurs de l’environnement qui influent sur son histoire.
61 après, le regard sur la République présage un bilan mitigé où certains efforts entrepris restent aujourd’hui émiettés par le contexte socioéconomique difficile avec des répercussions sur le vécu quotidien des populations censées incarner les valeurs de la République.
Le Congo qui a vécu sous l’emprise des 32 ans du monopartisme est passé depuis 1991 à un régime multipartiste démocratique. On note cependant de nombreux balbutiements, notamment lors des processus électoraux contestés et à l’origine de certaines fissures dans la société, le corps de la République.
La célébration de la proclamation de la République devrait permettre aux Congolais de toute obédience de réfléchir sur la marche à suivre. De nombreux défis restent à relever dans le cadre du bien-être social des populations qui ne sont pas tout à fait à l’abri du besoin fondamental. L’amour du pays, le patriotisme devrait faire que les Congolais travaillent ensemble pour le développement harmonieux de leur pays.