Trente magistrats instruits sur les fonctions du juge d’instruction
Le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Ange Aimé Wilfried Bininga a indiqué le 20 novembre à Brazzaville que, la présente session de formation constitue pour les magistrats un moment important d’éveil juridique, et un creuset de savoir sans cesse renouvelé sur les méthodes de travail, les pratiques quotidiennes, qui est un gage de vitalité de la culture judiciaire.
Au cours de cette session, il a laissé entendre que « l’urgence s’impose pour la modernisation de la justice congolaise par l’assimilation des pratiques novatrices, qui contribueront à améliorer notre méthode de travail, la célérité des procédures de juridictions, la qualité de notre justice en vue de l’approfondissement de l’Etat de droit au Congo ».
L’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cohery, a souligné que « le juge d’instruction est celui qui détient, entre ses mains, le pouvoir déterminant à titre d’enquête et encadré par la loi. Ce rôle on fait nécessairement, l’un des acteurs les plus exposés du système judicaire ».
Le diplomate français a fait observer que la plupart des systèmes judicaires des pays d’Afrique francophone portent la « marque de fabrique » du système judicaire français.
Le président de la chambre honoraire à la cour d’appel de Versailles, l’un des formateurs de la session, Jean Pierre Getti a fait savoir que cette séance de formation sera axée sur les échanges inhérents à la fonction professionnelle du juge d’instruction et la juridiction du jugement en matière, de manière à pouvoir enrichir nos pratiques à la fois personnelle, et celles des magistrats congolais, en apportant nos expériences dans ce domaine.
A cette occasion, le juge d’instruction de Moussendjo, Moukouri Samier Chidao, a notifié que ce séminaire va leur permettre de moderniser la justice, sur toute la chaîne pénale. Il s’agira a-t-il poursuivi de prendre en considération les problèmes qui se posent dans les rapports entre le juge d’instruction et la chambre d’accusation afin d’éviter leur renouvellement.
Cette formation qui prendra fin le 24 novembre, porte sur « La fonction de juge d’instruction, le rôle de la chambre d’accusation et de la cour criminelle », permettra aux 22 juges magistrats d’instruction, 8 présidents et vice-présidents de la cour d’appel issus de 17 juridictions, au cœur des attentes du gouvernement d’œuvrer pour l’amélioration de la qualité de la justice, rendue au profit des justiciables.
La coopération dans le domaine de la formation est l’un des leviers qui soutenant les bonnes relations entre la France et le Congo. Dans le domaine judiciaire cette coopération a effectivement pris corps et s’exprime par les échanges réguliers aussi bien en France qu’au Congo. Dans cette optique, depuis 2010, La France par le biais de l’école de magistrature apporte son soutien au renforcement des capacités des magistrats congolais, aussi bien en formation initiale, qu’en formation continue.