Le gouvernement arrête la diffusion des programmes de PSTV
Le conseiller administratif et juridique du ministre de la communication et des médias, Paul Mvouémbé, accompagné de l’huissier de justice, Vincent Madouka, a mené le 29 novembre à Brazzaville, une opération d’arrêt de diffusion des programmes de la chaîne de télévision PSTV. Une chaîne accusée capter et retransmettre sur leur bouquet les programmes de Canal +.
Paul Mvouémbé a expliqué que « la date butoir étant le 1er novembre. Thierry Lezin Moungalla a donné la réquisition de mettre fin à la diffusion de PSTV ».
L’opération a eu lieu dans la matinée en présence des forces de l’ordre qui, munis d’un acte administratif, ont procédé par une descente sur le terrain.
Le matériel de diffusion comme le boîtier d’alimentation a été ainsi saisi. Pour en avoir le cœur net, l’énergie alimentant toutes les batteries a été coupée à sa source par un technicien qui est passé à la vérification des installations pour s’en rassurer.
Cette décision est survenue après une enquête technique menée en amont, soldée par une convocation où le directeur général de PSTV, Daniel Hanna aurait reconnu les faits et promis se conformer au règlement intérieur imposé par le ministère.
Daniel Hanna niant tout ce qui lui a été reproché a tenté de se défendre. « PSTV n’a jamais piraté les programmes de Canal +», n’a-t-il cessé de répéter au cours de l’exécution de l’opération d’arrêt de diffusion des programmes de sa chaîne.
« Nous avons déjà réglé nos contentieux pourquoi nous importuner ainsi ? » a riposté Daniel Hanna qui a mal apprécier l’invasion de la police dans ses locaux. Pour lui, c’est là une pure violation alors que leurs actions qui offrent de l’emploi aux populations contribuent depuis plus d’une décennie au développement du Congo.
« La justice fera le reste », a répondu Vincent Madouka qui, sans fléchir, a poursuivi sa mission.
Les opérateurs de télévision émettant à Brazzaville comme TNT Africa, Easy TV, Startimes ont manifesté leur désarroi à l’endroit de la chaîne PSTV qu’ils accusent avoir développé un réseau pour pirater leurs programmes respectifs qui sont rediffusés à un bas prix.
PSTV ainsi accusé ne serait même pas en possession d’une autorisation venant de l’agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) quoique son directeur dise le contraire.