Thierry Moungalla promet la traque des agresseurs des journalistes
Le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lezin Moungalla, a annoncé le 2 novembre à Brazzaville, lors de la réception des journalistes agressés dans l’exercice de leurs fonctions le 30 novembre dernier, qu’une enquête est ouverte par la police pour identifier et mettre aux arrêts les auteurs de ces agressions. Le porte-parole du gouvernement s’est par ailleurs engagé à assister les victimes.
« Je tenais à vous recevoir personnellement en tant que ministre de tutelle pour vous écouter sur les faits tels qu’ils se sont déroulés ; les préjudices corporels subis par chacun de vous et le matériel perdu. Au nom du gouvernement, je condamne fermement ces actes malheureux dont vous avez été victimes. Ceci étant dit, j’ai eu une réunion le 1er décembre avec la direction générale de la police qui m’a fait état d’une enquête ouverte à l’encontre des éléments en civil qui ont dit agir au nom de la police. Je suivrai l’évolution de cette enquête de façon régulière et au moment opportun j’informerai l’opinion et les victimes sur l’issue de cette enquête », a dit Thierry Lezin Moungalla
Racontant les faits, Loïcia Martial, correspondant de RFI et Giscard Onzongo de Radio Congo, deux des journalistes bastonnés, ont fait état d’une bande d’individus en civil arrivés le 30 novembre au siège de La Semaine africaine spécifiquement pour empêcher les journalistes de couvrir la conférence de presse des avocats de l’ancien ministre, en détention, André Okombi Salissa.
Au lieu de contraindre les journalistes à quitter les lieux alors même que les avocats n’étaient pas encore arrivés, les agresseurs se sont mis à les frapper violemment dans la cour et dans les environs de la Semaine africaine. En plus des coups et blessures reçus, Loïcia Martial, l’équipe de reportage de la DRTV et Giscard Onzongo ont vu leurs enregistreurs, caméras et téléphones être emportés par leurs bourreaux.
Le ministre Moungalla a enfin promis aux victimes que le gouvernement va les accompagner, une fois qu’il fera le compte rendu au premier ministre Clémént Mouamba.
Cependant, des craintes naissent dans les têtes de certaines victimes qui se rappellent de l’agression de l’équipe de reportage de DRTV en 2009 dans l’enceinte du campus II de l’université Marien Ngouabi par des policiers en uniforme. Malgré une plainte introduite au parquet et une convocation à la police, il n’y avait jamais eu d’interpellation, ni d’arrestation.