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Les syndicats SNE et SNDE sollicitent l’intervention du Sénat

Les responsables syndicaux de la Société nationale d’électricité (SNE) et de la Société nationale de distribution d’eau (SNDE), conduits par Christian Diogo et Eusèbe Massamba, ont demandé le 16 février à Brazzaville, au président du Sénat, Pierre Ngolo, de décider en toute conscience quand il s’agira d’examiner le projet de dissolution de ces deux entreprises d’Etat, tel qu’annoncé par le gouvernement.

Christian Diogo, président du collège syndical de la SNE a informé Pierre Ngolo que les problèmes de la SNE viennent du gouvernement. « Le gouvernement ne devait pas dénoncer la mauvaise gestion de ces entreprises, alors que c’est lui qui nomme les gestionnaires de ces entreprises. Si un dirigeant fait mal, il peut bien le changer », a-t-il dit.

« Nous disons oui aux réformes, oui à l’ouverture du capital de la SNE. Mais nous ne sommes pas pour le morcellement de la SNE. Nous voulons le modèle verticalement intégré avec un acheteur unique qui sera toujours la SNE. La SNE passera d’EPIC à une SA selon le droit OHADA en ouvrant son action aux opérateurs privés », a-t-il poursuivi.

De son côté, Eusèbe Massamba a demandé au Sénat de faire une enquête parlementaire sur le secteur de l’eau et de la gestion de la SNDE pour mieux comprendre ce qui se passe.

Pierre Ngolo a informé les syndicalistes que les deux textes étaient déjà arrivés au parlement. Soulignant ensuite qu’ils seront examiné en commission avant la plénière. « C’est en commission que l’essentielle du travail sera fait. Vous serez associé pour faire les déclarations faites ici. Nous n’allons pas qu’écouter le gouvernement, elle écoutera aussi les syndicats. La délibération ne se fera pas de façon hâtive, mais dans l’intérêt de la République », a-t-il expliqué.

« Si votre opinion est celle qui commande l’intérêt supérieur, c’est elle qui triomphera, si c’est la vision du gouvernement qu’impose la contexture, on tranchera en faveur de cette vision, mais dans le respect des différentes parties. Faisons cet effort pour qu’il n’y ait pas de la tension inutile », a conclu Pierre Ngolo.