Les faux médicaments endeuillent des milliers de familles
La ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, a révélé le 22 mars 2018, que les réseaux mafieux avaient jusqu’à présent profité de l’inaccessibilité de nos populations aux médicaments essentiels pour semer la mort et la désolation.
Intervenant à l’occasion de la journée de sensibilisation contre les faux médicaments, la ministre Jacqueline Lydia Mikolo a souligné que plusieurs pays d’Afrique sont confrontés au fléau de faux médicaments qui déciment plus de 800.000 personnes chaque année dans le monde.
« Conscient du fait que les médicaments de la rue constitue une entrave à l’émergence du Congo, le gouvernement s’est investi afin de rendre disponible les médicaments de qualité, à prix abordables sur l’intégralité du territoire congolais et mettre ainsi les populations à l’abri de ce fléau hideux », a-t-elle soutenu.
C’est dans ce cadre, a poursuivi Jacqueline Lydia Mikolo, qu’il a été lancé l’opérationnalisation de la Centrale d’achat de médicaments essentiels génériques et produits de santé (CAMEPS).
La présidente de la Fondation Chirac, Claude Chirac, a pour sa part relevé que le combat de tous à une santé et l’accessibilité aux médicaments de qualité a toujours été au cœur des engagements de cette fondation et considéré comme prioritaire.
« La fondation Chirac est extrêmement préoccupée par la falsification de médicaments qui concerne tous les types de médicaments y compris les antirétroviraux, antipaludique et antituberculeux », a déclaré Claude Chirac avant de renchérir que l’arnaque de faux médicaments tue beaucoup plus que le paludisme.
De son côté, le président de l’observatoire de santé et de la lutte contre les faux médicaments, Philippe Ngondongo a affirmé que les médicaments jouent un rôle crucial dans les soins de santé.
Il a notifié que le problème de l’accessibilité de médicaments de qualité se pose avec acuité. Or, a fait observer Philippe Ngondongo, la plupart des médicaments proposés sur le marché sont contrefaits. Ce qui confirme d’ailleurs le rapport de l’Organisation mondiale de la santé qui affirme qu’environ 20 à 55 % des médicaments disponibles en Afrique sont contrefaits.
A cette rencontre, les participants ont été édifiés sur deux communications portant sur « Les médicaments falsifiés », développée par le vice-président de la fondation Chirac, le Pr Marc Gentilini et par l’expert en politique pharmaceutique, Alexandre Volpolière, axée sur « Les médicaments contrefaits, un tueur silencieux ».