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Vers la mise en œuvre d’un plan de foresterie participative

La ministre de l’Economie forestière, Rosalie Matondo a indiqué le 30 mai à Brazzaville que le Congo en particulier et les pays de l’Afrique en général accordent une attention particulière à l’implication des communautés locales et les populations autochtones pour une gestion forestière participative.

« Cette volonté de nos gouvernements est rendue manifeste à travers la promulgation des textes législatifs et programme sectoriel qui réserve une place de choix, aux droits et devoirs des communautés locales et des populations locales dans la gestion des écosystèmes forestiers dont elles sont tributaires », a  souligné  Rosalie Matondo à l’ouverture de l’atelier sous régional de validation de la feuille de route de Brazzaville.

Rosalie Matondo a relevé que la loi 16-2000 portant code forestier, la loi 37-2000 sur la protection de l’environnement et sur la protection de la faune et des aires protégées, de même que de nombreuses initiatives dans le programme national d’afforestation et de reboisement, placent l’homme au centre de tout comme acteur durable. La concertation avec toutes les parties prenantes est devenue une démarche systématique.

« Le code forestier prévoit trois perspectives pour responsabiliser les populations locales, et les populations autochtones dans la gestion forestière. Il s’agit notamment de scieries de développement communautaire dans les concessions forestières sous aménagement durable, des forêts de communes et d’autres collectivités locales et enfin des forêts privées », a dit Rosalie Matondo.

La représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture au Congo (FAO), Percy Suze Filippini  a notifié que la feuille de route de Brazzaville comprend 7 priorités et 35 actions. Ces priorités peuvent être regroupées  en quatre axes : la vision que chaque pays est appelé à développer pour orienter sa politique de foresterie participative ; le cadre institutionnel à mettre  en place pour réunir les conditions requises pour réaliser le rêve retranscrit dans la vision.

Le support au sens du renforcement des capacités des services étatiques des Organisations non gouvernementales (ONG) y compris l’encadrement des communautés locales et des populations et enfin la gestion adaptative, qui facilite l’apprentissage par l’action à travers le suivi régulier et les évaluations périodiques, font aussi partie des priorités de foresterie participative.

« La feuille de route de Brazzaville est un visas pour l’avenir des millions d’habitants qui dépendent  des forêts pour leur subsistance», a soutenu Percy  Suze Filippini.

Le responsable de l’organisation pour le développement et les droits humains (ODDHC), Dalton Aweleka a déclaré que la foresterie est une opportunité pour les populations communautaires d’avoir accès à une forêt dont elles seront propriétaires, pour leur sécurité alimentaire, l’amélioration de vies.

Aussi, a-t-il suggéré l’implication des communautés dans la gestion, en vue d’une définition de partage de bénéfice, de même que la  reconnaissance des droits d’usage de ces communautés.

Pendant deux jours, les 50 experts de la sous région participant à l’atelier qui se tient sous le thème « Une foresterie participative pour améliorer durablement les moyens d’existence des communautés locales »,  vont tabler sur le contenu de la feuille de route de Brazzaville qui servira de canevas en Afrique centrale.