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Six présumés braconniers en attente d’une décision de justice à Owando et Sibiti

Poursuivis pour présomption d’abattage, détention et circulation illégales des trophées d’espèces animales intégralement et partiellement protégées, ces prévenus seront fixés sur leurs sorts les 21 et 22 juin  au tribunal de grande instance d’Owando pour les uns, et de Sibiti pour les autres.

A Owando, il s’agit de l’affaire d’un sujet congolais, Christophe Ambeton, interpellé, le 30 mai à Makoua dans la Cuvette. Il a été pris la main dans le sac, dans sa boutique, avec deux pointes d’ivoire d’un jeune éléphant, cinq queues d’éléphants, des dents d’hippopotames et bien d’autres produits des espèces animales protégées au Congo.

Ce présumé trafiquant de produits fauniques serait un grand trafiquant des produits de la faune, en liaison avec plusieurs braconniers auprès desquels il achète régulièrement ces produits avant de les revendre à ses potentiels clients provenant des villes du Congo comme Ouesso, Makoua, Owando, Brazzaville et de la République gabonaise. La première audience a eu lieu le 7 juin dernier au cours de laquelle l’individu a  reconnu les faits qui lui sont reprochés. Le verdict est attendu pour ce 21 juin.

A Sibiti dans la Lékoumou, deux audiences portant sur la criminalité faunique sont également programmées ce 22 juin au tribunal de grande instance de cette ville. La première est relative à l’affaire Luc Charlin Moussa, Jean Bernard Madzou et Amour Nguembe Moungala, arrêtés en flagrant délit de détention et circulation illégales de deux pointes d’ivoire, le 25 novembre 2017. La seconde affaire porte sur le cas Jitel Otika et Forlin Kipono, interpellés le 8 mars, toujours à Sibiti, en flagrant délit de détention et circulation illégales de trois pointes d’ivoire et d’un sac d’écailles de pangolins géants. Ces prévenus seront fixés sur leurs sorts à l’issue de ces audiences.

Les arrestations de ces six présumés trafiquants des produits de la faune, qui s’inscrivent dans le cadre de l’application de la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées au Congo, avaient été les œuvres des agents des différentes  Directions Départementales des Eaux-et-Forêts de la Cuvette et de la Lékoumou, ainsi que des services de la Gendarmerie Nationale, avec l’appui du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage).

La législation nationale, conformément à l’article 113 alinéa 6 de la loi citée ci-dessus, prévoit une peine d’emprisonnement allant jusqu’à cinq ans et cinq million de FCFA maximum d’amende contre quiconque aura importé, exporté, commercialisé ou fait transiter sur le territoire national des animaux sauvages ou leurs trophées en violation de cette loi ou des conventions internationales en vigueur au Congo.