Le pain à la viande hachée devient le nouveau sandwich des Congolais
Jamais un aliment n’a eu autant de succès auprès des consommateurs. Le pain à la viande hachée, est un sandwich vendu par les commerçants ouest africains. Il est prisé par tous, et constitue le principal menu des travailleurs pendant les pauses de midi.
Trois à quatre cuillères à soupe de viande hachée mélangée avec des épices, du ketchup, de la mayonnaise, de bouillon culinaire pour garnir un morceau de pain de francs CFA pour en faire un sandwich bourratif.
Ce mélange composé de tendons, de graisse et de bonne chair, peut aussi renfermer des particules d’os qui agressent les dents à vous couper l’appétit.
C’est avec des gestes mécaniques que le vendeur interroge le client du doigt Un hochement de tête suffit pour le renseigner. Une fois positif , le client voit son morceau de pain décoré d’un léger filet rouge étendu sur les miettes de viande qu accompagnent quelques gouttes d’arôme et une couche de mayonnaise. Le sandwich est glissé dans un sac d’emballage passe du vendeur à l’acheteur. La fête buccale peut maintenant commencer. La dégustation s’accompagne d’une canette de limonade ou d’une bouteille, petite et grosse de l’eau minérale.
Le matin, à midi ou le soir, les kiosques et alimentations qui en vendent sont pris d’assaut. Souvent, ces alimentations ne connaissent pas d’heure de rupture. Les congolais ont bien fini par l’adopter. Il est mangé comme petit déjeuner, déjeuner soit grignoté à la place du goûter ou gardé pour remplacer le dîner.
Avec un billet ou une pièce de 500 francs, le tour est joué. Si les Ouest-africains s’en délectent eux-mêmes, les congolais en raffolent.
L’odeur de viande grillée qui remue les intestins empêche même de connaitre l’origine de cette sauce que les vendeurs utilisent pour la cuire sur place dans un angle de l’alimentation. La viande est souvent ramenée à la boutique par les ouest-africains dont on ignore l’origine. Viande du Tchad, viande locale, en tout cas, il faut être de leur côté pour en savoir plus.
Devant ces points de vente, les élèves et étudiants sont les plus impatients. Les travailleurs quant à eux affichent de grands airs en attendant d’être servis. Ils fouillent toujours les poches à la recherche d’on ne sait quoi. Les conducteurs de voitures personnelles sont très hésitants. Ils arrivent, ralentissent, guettent l’atmosphère de la place avant de se décider. De tous les clients, seuls les taxis et les passants sont les plus détendus.