Le directeur du CHU justifie sa gestion de 1,6 milliard
Le directeur général du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B) Sylvain Villiard a affirmé le 27 novembre à Brazzaville, n’avoir jamais dilapidé les fonds des contribuables destinés à relever le système de gestion de cet établissement hospitalier de renom.
« Je demanderais à l’intersyndical du CHU-B, à la commission médico technique, aux chefs de service médico-technique, aux agents et à tous ceux qui nous accompagnent de recadrer leur façon de faire pour que la qualité des soins et la protection de la santé des patients soit pour tous, un leitmotiv », a déclaré Sylvain Villiard lors de la conférence de presse tenue à la suite d’une déclaration lue publiquement par l’intersyndical du CHU-B.
Sylvain Villiard a exhorté ses collaborateurs à concourir ensemble pour arriver aux réformes attendues dans le système de gestion du CHU-B, durant son mandat qui durera 3 ans.
Le directeur général du CHU-B a expliqué que les 2, 4 millions d’euros soit 1.587.600 francs CFA versé sur le budget d’appui à la relance de cet hôpital avaient été repartis dans plusieurs services selon les besoins pressants, quand bien même une partie aurait été, selon les clauses du contrat, viré dans le compte des membres de l’équipe de l’Unité de soins international.
Sylvain Villiard qui entend aller jusqu’au bout de sa mission a fait savoir qu’aucune somme ne pouvait être décaissée au CHU-B sans la présence du comité de direction à qui il a toujours rendu compte de toute démarche enclenchée.
A cette conférence, le canadien à la tête du CHU a déploré la conduite de certains agents qui usent des pratiques fallacieuses. « Par deux fois, on m’a fait parvenir des reçus de factures d’achats de 600 seaux en plastiques dont l’unité revenait à 3.500 francs CFA le premier tour. La seconde facture de 600 seaux en plastique a coûté 4.000 francs CFA l’unité ». Ces récipients, m’a- t-on dit, étaient d’une importance capitale pour le CHU, a-t-il ajouté.
La nomination de Sylvain Villar à ce poste de directeur général en avril 2019 fait suite à l’état des lieux catastrophique dénoncé par les audits en fin 2016, où plusieurs failles avaient été dénoncées. L’Unité de soins international (USI), une organisation non gouvernementale dont il est partisan, est réputée pour son expertise, depuis 30 ans, en matière de formation et de renforcement de compétences.