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Une jeune dame en gestation meurt dans des conditions louches à Leyono

La mort d’une jeune femme en état de gestation, Chloé Bafouidissoni, le 29 mai dernier à la clinique Leyono dans des conditions encore non élucidées, alimente aujourd’hui  des polémiques à Brazzaville. En attendant l’aboutissement de l’enquête, certains professionnels de santé évoluant dans cette structure hospitalière ont été mis en garde à vue, sous instruction du procureur de la République  André Oko Ngakala.

La victime admise à l’hôpital spécialisé Mère et enfant Blanche Gomez, aurait présenté des symptômes de la Covid- 19. D’où l’équipe traitante l’aurait l’orienté à la clinique Leyeno où sont actuellement prises en charge les malades du coronavirus. La patiente aurait été confiée au  docteur Régis Ondzé. Selon  le rapport établi par le médecin, la jeune femme  à terme aurait succombé des suites d’un arrêt cardiorespiratoire.

Dans son rapport, le docteur Régis Ondzé explique qu’il tenait cette information du décès et c’est  le médecin de garde de Leyono qui l’a annoncé le décès à 5 heures, au matin du 29 mai pour lui annoncer le décès de Chloé Bafouidissoni dans un contexte d’arrêt cardiorespiratoire. Une négligence qui serait due au non respect des engagements de l’équipe de Blanche Gomes de gynéco-obstétrique auprès de laquelle elle devrait subir une césarienne.

Selon le docteur Régis Ondzé, le médecin de garde de l’hôpital spécialisé mère et enfant Blanche Gomes lui aurait informé que la victime alors  âgée de  29 ans présentait une dyspnée aiguë sur un   diagnostic de covid-19 suspect, nécessitant à tout prix un transfert.

Après compromis entre les médecins de Blanche Gomes, ces derniers auraient jugé mieux de transférer la dame à Leyono pour un suivi meilleur après un prélèvement oropharyngé . Elle devrait ainsi y rester pour  une césarienne. Le comble c’est que  ladite malade  n’a pas été accompagnée du personnel  soignant. Elle est arrivée à Léyono sans gynécologue pour faire la césarienne.

Dans l’incompréhension qui habite actuellement les médecins des deux centres de santé, parlant de ce médecin de Blanche Gomes, le docteur Régis Ondzé  s’est exclamé : « Chose étonnante, il nous avoue qu’il n’était pas de garde à Blanche Gomes, il était au CHUB. Il ne servait  d’intermédiaire entre Leyono et Blanche Gomes ».

Le décès de Chloé Bafouidissoni a conduit  la ministre en charge de la Santé de présenter les excuses à la famille de la défunte, tout en promettant de s’investir de son mieux pour élucider les circonstances du décès de Chloé Bafouidissioni, la victime.