Les infirmiers réclament les conditions adéquates de travail

Depuis 1960, la communauté internationale célèbre le 12 mai de chaque année, la journée internationale de l’infirmier. Au Congo, cette activité commémorée de en différé par la CNAIC a permis d’interpeller les pouvoirs publics à plus d’action en faveur du secteur de l’infirmerie.

« Nous décrivons les conditions dans lesquelles travaillent les infirmiers dans le pays, nous avons une loi qui a été votée depuis 1985,à  ce jour, il y a aucun texte d’accompagnement, nonobstant le statut des agents de santé, alors que qu’il se pose le problème de formation des infirmiers. Nous avons plus de 500 cabinets de santé infirmiers privés et lorsque vous faites le suivi de ces cabinets de santé infirmiers, c’est parfois les non qualifiés qui tiennent ces structures », a fait savoir le président de la Coordination nationale des infirmiers du Congo Gaston Mbou Goubila.

Pour sa part, le conseiller auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Dieudonné Bakala a estimé que pour  parvenir  aux soins de santé de  qualité et  pour atteindre l’objectif 3 des objectifs du développement durable (ODD) 2030, le Congo devrait renforcer la densité de son personnel de santé. «Le Congo ne dispose pas d’assez de ressources humaines pour couvrir l’ensemble des paquets de service de santé requis ; avec une densité actuelle de 1,72 personnels de santé pour mille habitants, il doit multiplier son effectif  pour améliorer ses chances d’avancer vers ODD d’ici 2030. Il faut former en moyenne mille agents par année jusqu’en 2030 », a-t-il relevé.

La commémoration de la journée de l’infirmier au Congo  a été placée sous le thème national : « La profession infirmière : une voix faite pour diriger, investir dans les soins infirmiers pour une vision de l’offre des soins de qualité à la population ».