La problématique de l’entretien des cimetières ressurgit le 1er novembre
A chaque fête de Toussaint, la problématique de l’entretien des cimetières tant publics que privés, qui se trouvent sans conteste dans un état piteux, refait surface. En toile de fond de l’abandon des espaces dédiés à l’inhumation, l’absence notoire de politique d’aménagement pour rendre salubre les cimetières de Brazzaville.
A chaque 1er novembre, la fête de la Toussaint, la problématique de l’entretien des cimetières publics et privés refait surface, eu égard de l’état piteux dans lequel se trouve les cimetières du pays, et même familiaux. Aucun n’est épargné.
Pendant la fête de la Toussaint, les parents se rendent dans les différents cimetières pour nettoyer les sépulcres de leurs proches, qui ont quitté la terre des Hommes. Mais force est de constater que la plupart de ces cimetières publics sont mal entretenus. Même celui du centre-ville est dans un état de délabrement.
Pourtant le cimetière peut être considéré comme le premier aménagement créé par l’homme. Bien avant les lieux de cultes religieux, avant les premières terres cultivées et encore avant les premières habitations d’Homo sapiens, que les hommes édifièrent des lieux de mémoire pour leurs défunts.
Les cimetières en milieu urbain constituent l’une des contraintes géo environnementales à Brazzaville, à l’instar du cimetière public d’Itatolo, relevant actuellement de Djiri, 9ème arrondissement de la capitale congolaise, une partie de ce cimetière a été cédée aux particuliers, notamment le cimetière privé Bouka, la Grâce, le Final, fait face au manque d’entretien, se heurte à de nombreux problèmes. Parmi lesquels, la profanation des tombes détruites, l’insalubrité, les constructions non autorisées autour du site, le manque des intervalles entre les tombes, le vol des croix et des cercueils. La mairie de Brazzaville, incriminée au premier plan, y compris les particuliers qui se sont lancés dans le service d’inhumation des morts. Ce, en dépit qu’il n’est plus opérationnel depuis plusieurs années.
Dans le lot, les cimetières Mayitoukou, Case Barnier, Moukoundzi-Ngouaka, Wayako, Samba Alphonse, Loukanga ne dérogent pas à la triste réalité. Certains sont sur des sites collinaires exposés naturellement à l’érosion, dénuder ou déplacer par ravinement. Dans ces cimetières, les cercueils ou les ossements des cadavres sont parfois emportés par l’érosion et exposés à l’air libre où dérivent avec les eaux de ruissellements jusque dans certaines zones résidentielles en contre bas qui sont les secrétions souterraines des cadavres contaminent probablement les sources d’eau.
A la base de l’état piteux des cimetières, la problématique d’explosion démographique mais aussi à l’explosion urbaine spatiale. Cette explosion a comme conséquence une forte mobilisation des ressources foncières, mal encadrée, elle engendre l’anarchie dans l’organisation et l’occupation de l’espace. Ce phénomène se rencontre surtout dans les pays où l’aménagement du territoire n’est pas pris en compte.
Cette urbanisation rapide s’effectue sans plan d’aménagement et dans une pauvreté extrême. La gestion rationnelle de l’espace repose sur l’aménagement du territoire qui constitue un instrument nouveau des pouvoirs publics dont l’emploi relève du domaine politique intimement lié à la poursuite du bien commun.
De même l’action des gouvernements dans les domaines de la gestion et de la planification de l’espace public est presque toujours inadaptée et souvent mal orientée. En plus de ces inadéquations des politiques publiques.