L’université attribuera des bourses aux meilleurs étudiants de première année
Le ministre de l’Enseignement supérieur Bruno Jean Richard Itoua a annoncé le 19 octobre à Brazzaville, l’attribution des bourses aux meilleurs bacheliers dès leur premier année à l’université Marien Ngouabi. Cette mesure qui pourrait rentrer en vigueur à la prochaine rentrée académique, permet d’encourager les meilleurs élèves et étudiants.
Bruno Jean-Richard Itoua a décrié « l’injustice » qui frappe les meilleurs bacheliers qui s’inscrivent dans les facultés de l’université Marien Ngouabi. Dans toutes les facultés, la bourse en première année n’existe pas. Le ministre a fait cette déclaration à l’occasion de l’attribution des bourses à 64 étudiants par la fondation Perspectives d’Avenir dirigée par Denis Chystel Sassou Nguesso.
Quels que soient l’âge, la condition sociale et la mention d’admission au baccalauréat, l’étudiant ne peut accéder à cette bourse. Pour prétendre la bénéficier, l’étudiant doit réaliser un succès, c’est-à-dire passer en deuxième année. Cependant, il faut qu’il ait obtenu le baccalauréat à 22 ans au plus. Ce sont plutôt les étudiants ayant satisfait à l’un des concours d’entrée dans les écoles et instituts de l’Université Marien Ngouabi qui ont droit à la bourse dès la première année et ceux orientés vers l’étranger.
Cette mesure frappe les étudiants congolais depuis près de 20 ans. C’est le ministre Martial de Paul Ickounga qui avait fait passer cette mesure. Elle pénalise de nombreux étudiants, notamment ceux des lycées de l’intérieur du pays. Soit plus âgés, soit peu performants, ils n’ont pas droit à cette bourse qui, en principe, les aurait permis de s’améliorer.
Aujourd’hui, Bruno Itoua pense qu’il faut corriger certains travers de la loi dite Martial qui fixe ces critères. Le ministre de l’enseignement supérieur entend ainsi encourager les élèves les plus méritants au baccalauréat qui s’inscrivent en première année dans les facultés. « Il nous faut reconnaitre le mérite de nos jeunes, pour les propulser à aller davantage loin dans leurs études », a reconnu le ministre. Les conditions d’attribution des bourses en première année dans les facultés seront définies.
Le ministre de l’Enseignement supérieur est également disposé à une « discrimination positive » en faveur des jeunes filles brillantes et celles venant des milieux défavorisés, tout comme aux étudiants autochtones. Des mesures particulières seront prises à leur égard, a-t-il annoncé. « L’Etat congolais ne peut plus malheureusement assurer la bourse à tous les étudiants et dès la première année. Ce temps est révolu », a-t-il déclaré par ailleurs.
Au Congo, l’Etat octroie des bourses locales à plus de 16.000 étudiants sur un total de 33.000 étudiants que compte l’université Marien Ngouabi. Les bourses accordées aux étudiants évoluant à l’étranger sont estimées autour de 3000.
Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, le plus grand challenge pour le Congo, aujourd’hui, c’est le capital humain. L’Etat a donc tout l’intérêt à investir dans les jeunes qui constituent un atout pour le développement du pays.