Le PCT se donne deux jours pour choisir ses 151 candidats aux législatives
Le secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT), Pierre Ngolo a ouvert le 24 mai à Brazzaville la cinquième réunion du Comité national d’investiture dont l’enjeu est de choisir 151 candidats sur une liste de 684 prétendants. Ces candidats à l’investiture sont tous membres du PCT et veulent être candidats à la députation dans les différentes investitures.
Pendant deux jours, les membres du bureau politique, du comité central, les délégués venus d’arrondissements et de départements à ces assises statueront au finish sur les multiples demandes à candidature de la principale formation politique de la majorité présidentielle, ce conformément au règlement du PCT.
Quelque 684 candidats ont frappé à la porté de ce comité pour se faire valider aux prochaines législatives. La bataille est bien difficile quand que beaucoup de jeunes loups veulent remplacer les vieux. Mais ils doivent passer par ce comité, malgré leur envergure et leurs moyens pour remporter ces élections. Leurs dossiers doivent donc convaincre les membres du comité.
Le hic c’est que certains candidats dont les dossiers sont en examen sont également membres de ce comité d’investiture. Du coup, ils se retrouvent dans la position de juge et partie, biaisant ainsi les résultats du comité. Cela n’est peut-être pas interdit au sein du principal parti de la majorité présidentielle.
La responsabilité du comité d’investiture du PCT est immense, dans la mesure où il lui revient de débattre sans ambages des candidats qui seront retenus en se basant sur les critères prescrits par le parti. Il parait évident que le choix ne sera pas facile à opérer eu égard des ambitions affichées par certains membres du PCT qui tiennent à tout prix à se présenter dans les différentes circonscriptions électorales du pays.
L’on observe depuis quelques mois, certains membres de cette formation qui affichent leurs ambitions. A l’instar de Ferréol Ngassaki, conseiller départemental du PCT à Brazzaville qui veut en découdre dans la troisième circonscription électorale de Poto-Poto avec le député Jean Claude Olingou appartenant à la même formation politique.
Dans la même commune, Charlotte Opimbat, élue du PCT depuis 2007, pourrait faire face à une autre figure importante du parti, Willy Etoka. Tandis que dans la deuxième circonscription de Ouenzé à Brazzaville, le secrétaire général Pierre Ngolo va se batailler avec le conseiller politique du président de la République qui est également membre du bureau politique du Club 2002, Juste Désiré Mondélé, parti membre de la majorité présidentielle.
Les jouxtes sont également perceptibles dans le département de Pointe-Noire, précisément dans le deuxième arrondissement Mvoumvou, l’on se demande si le comité national d’investiture va porter son choix sur Anatole Collinet Makosso, pour qu’il s’oppose à Jean marc Thystère Tchicaya, élu de la circonscription en 2012. Les deux hommes s’étaient affrontés à cette occasion, en qualité d’opposant et de pouvoir. Aujourd’hui, ils sont tous les deux membres du gouvernement et membres de la majorité présidentielle.
En attendant que les listes le confirment, la ministre de la Santé Jacqueline Lydia Mikolo, pressentie candidate à Mouyondzi, serait actuellement en voie d’être validée à Madingou. Le Premier ministre Clément Mouamba aurait pris la place de son ministre de la Communication, Thierry Moungalla, à Sibiti.
Il en serait de même dans le département de la Sangha où une lutte acharnée pourrait opposer le ministre de la Culture, Léonidas Carel Mamoni Mottom et le vice-président de l’Assemblée nationale René Dambert Ndouane.
A cette rencontre tant attendue par les militants et sympathisants de l’un des plus grand parti de la plateforme politique de la majorité présidentielle, le secrétaire général du PCT a fait savoir qu’outre les élections législatives, le PCT alignera aux élections locales 4.022 postulants.