A Brazzaville, la fête de la musique célébrée sous le signe de la paix et de l’unité nationale
Les musiciens venus de tous les quartiers de la capitale, ont célébré le 21 juin à Brazzaville la fête de la musique en présence d’une foule de mélomanes qui ont chanté et dansé pour la paix et l’unité nationale. Des concerts ont été organisés dans les principaux carrefours de la ville pour attirer le plus de jeunes et donner la chance à de nombreux artistes-musiciens à manifester leurs talents.
17 heures, rond-point Poto Poto. Une foule bigarrée et en ébullition attend avec impatience le lancement de la série de concerts organisés par le ministère de la Culture le long de l’avenue de La Paix, débaptisée pour la circonstance « Boulevard artistique et culturel ». Cinq sites ont été choisis sur ce boulevard : le rond-point Poto-poto, la rue Mbaka, la rue Mbochi, la rue Lénine et le rond-point Moungali.
Pendant que les chroniqueurs Homany Akanati et Bénoit tam-tam se rassurent de la présence des artistes-musiciens dans les coulisses, la foule en extase s’en presse déjà de voir les premières prestations. Finalement c’est Jacquito wa Toma qui entre en scène pour interpréter en Plays back la chanson « Mateya » de Rapha Bounzeki, son ex-époux décédé. Tous les sapeurs se déchaînent alors sur le macadam, exhibant des pas de « Diatance » pour montrer leur attachement à la Sape et à la musique. « On ne peut qu’encourager ce genre d’initiative car la sape rime avec la musique. Ils sont complémentaires et interdépendants », a affirmé Hamed Isidore Cyriaque Yala.
Puis s’en est suivi le groupe Matrix style dont les deux chansons interprétées ont à nouveau soulevé les foules au rond-point Poto-Poto.
La musique plus forte que… !
L’arrivée spectaculaire du ministre de la Culture et des arts, Léonidas Mottom Mamoni provoque le soulèvement du public, couronné par des applaudissements explosifs. Le ministre Mottom Mamoni a fait aussi son entrée dans le public comme un sapeur participant ainsi la traditionnelle « Diatance ».
Il a appelé, dans son mot de circonstance, à la paix et à l’unité nationale pendant cette journée commémorative de la musique, annonçant que la prochaine journée sera célébrée à Bacongo.
Le long du nouveau boulevard artistique et culturel, plusieurs groupes traditionnels ont livré de grandes prestations. On a pu noter les groupes Moyi Ngobila, les Matsième, Issebengué, Obeitan, Echo de Brazzaville, Bana Moyi…
Dans la rue Mbaka, où est installé le deuxième podium, l’artiste Patcheli Prestige interprétait une de ses chansons tirée de l’album « Mbore Mbore ». Dans la rue Mbochi, un autre podium les groupes religieux ont fait leurs prestations sous le regard du ministre de la culture. Dans la rue Lénine là où est implanté le quatrième podium, l’artiste congolais Zagor interpréta une chanson coupé décalé dénommé « Orange » devant le public.
Au rond-point Moungali, le même message de paix et de l’unité a été prononcé par le ministre de la Culture et des arts avant que les artistes musiciens et comédiens se succèdent sur la scène. « Nous sommes venus apporter notre contribution à la fête de la musique car la musique est à l’honneur. De ce fait nous sommes très content d’être là » a laissé entendre l’artiste Doudou Copa. Les artistes de Th Musica, Trésor Mvoula, Bana C4, Roga Roga, Doudou Copa, Congo salsa ont presté pour la fête de la musique au rond-point Moungali.
La place de la République, rond-point ex-CCF a aussi l’une des places fortes de cette célébration. Une vingtaine de groupes se sont succédé au podium, interprétant de différents répertoires au grand bonheur du public. C’est tard dans la nuit que les dernières mélodies pouvaient encore s’écouter dans les sites choisis.
La fête de la musique est célébrée chaque année dans une centaine de pays au monde et, cette année elle a eu pour thème : « La musique plus forte que… ».
