L’ADHUC attire l’attention sur la question de la détention préventive
Le président de l’Association pour les droits de l’homme et de l’univers carcéral (ADHUC), Loamba Moké, a affirmé le 7 mai à Brazzaville, lors de l’atelier sur la détention préventive ou arbitraire au Congo que les participants devront faire des recommandations aux autorités nationales, régionales et internationales.
Loamba Moké a indiqué que lors de l’atelier sur la détention préventive/arbitraire au Congo les acteurs politiques et de la société civile seront informés sur la situation actuelle des conditions de détention dans les prisons. « Il s’agit de tirer la sonnette d’alerte afin de se mobiliser pour lutter contre l’injustice politique qui règne au Congo. La prison ne devait pas être un lieu où on doit mettre n’importe qui. Et les prisons congolaises sont remplies par les hommes politiques », a-t-il dit.
Le président de l’ADHUC a souligné que son organisation a réussi à attirer l’attention des pouvoir publics et de la communauté internationale en organisant le projet la campagne nationale « trop c’est trop » de la détention arbitraire des prisonniers politiques au Congo. « Ce projet a pour objectif de mobiliser les acteurs de la société civile congolaise, les acteurs politiques, les journalistes et les syndicalistes pour lutter contre l’injustice », a-t-il précisé.
Pour Loamba Moké, il faut mener un plaidoyer en direction des autorités congolaises, régionales et internationales pour mettre fin à la détention arbitraire des prisonniers politiques. « Nous luttons aussi avec ce projet contre la surpopulation dans les prisons congolaises », a-t-il informé.
Loamba Moké a fait savoir que pour débuter le projet, l’ADHUC a déjà effectué l’identification des prisonniers politiques en détention au Congo et dresser une liste estimative. « Avec Amnesty international, RDHAC et d’autres ONG, l’ADHUC a publié un communiqué de presse intitulé « Congo-Brazzaville : torture et détention arbitraire de dizaines de personnes mettent la liberté d’expression à rude épreuve », a-t-il souligné.
Anne Marie Nzila, présidente du Comité de pilotage des ONGs, a émis le vœu de voir s’installer l’Etat de droits au Congo. « Ce que nous voulons est que le droit se dise dans tous les contextes pour le bien être des Congolais et pour le développement du pays ».
Avec l’appui financier de la fondation nationale pour la démocratie (NED), cet atelier regroupe 25 participants et se tient en cette période où se déroule la session criminelle avec des accusés comme leaders des partis politiques de l’opposition.