Une affaire de recel tourne mal à Mouyondzi
Une fillette de trois ans tuée par balles et un commissariat de police brulé à Mouyondzi, dans la Bouenza, est le bilan d’une sinistre affaire de recel d’un poste téléviseur qui a tourné au vinaigre. Un calme précaire règne actuellement à Mouyondzi où les renforts de policiers venus de Nkayi assurent l’ordre et la quiétude des populations.
Selon les témoins contactés sur place par Vox Congo, c’est l’interpellation d’un receleur présumé qui a été à l’origine de cette tension. Les policiers-enquêteurs qui seraient venus de Bouansa, une ville située à 45 Km plus au sud ont tenté d’arrêter Modeste, un ancien guerrier qui aurait racheté un poste de télévision recherché par les services. A la suite des tirs de sommation pour déguerpir le suspect terré dans sa case, ce dernier sort armé d’un calibre 12, un fusil de chasse.
D’après les témoins, l’ancien guerrier n’a pas tiré un seul coup de cartouche pour évoquer un échange de tirs entre lui et les policiers. Mais dans leur action d’intimidation, les policiers ont mortellement atteint de deux balles dans la tête la fille de Modeste. Face à la « bavure » ainsi commise, les policiers se sont repliés à leur commissariat.
Modeste s’est rendu tout nu avec le cadavre de sa fille au commissariat de police de Mouyondzi. En solidarité avec Modeste, quelques jeunes ont brûlé le commissariat de police alors que les policiers avaient déjà pris la poudre d’escampette. On signale également quelques pillages ou vols dans les domiciles des policiers travaillant à Mouyondzi. Les magasins et autres commerces qui avaient normalement ouvert en matinée ont dû précipitamment fermer.
Les témoins affirment actuellement que la sécurité de la ville a été renforcée par les éléments de police venus de Nkayi et les gendarmes qui ont une brigade sur place. Des hélicoptères de la police ont également été vus dans le ciel de Mouyondzi. Le calme est revenu et les magasins ont rouvert.