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L’ARPCE démonte un réseau de fraudeurs d’appels téléphoniques

Le directeur des réseaux et services de communication électroniques par intérim de l’Agence de régulation des postes et communications électroniques (ARPCE), Marc Sakala a indiqué le 24 octobre à Brazzaville qu’une de leurs équipes d’agents techniques et les services de gendarmerie nationale avaient démantelé un réseau frauduleux de la téléphonie mobile qui opérait dans le quartier Nkombo.

L’équipe des fraudeurs est composée de deux hommes et deux femmes de nationalité congolaise. Parmi eux se trouvent deux agents de la société Congo Télécom. « Un sim box de 16 ports, un modem ZTE et un autre Huawei de Congo Télécom, un stabilisateur, 3 téléphones portables et un ordinateur portable, sont entre autres les outils saisis par la gendarmerie », a fait savoir Marc Sakala.

« Les opérations de localisation du site des fraudeurs et de démantèlement se sont déroulées en trois jours. Grâce à nos appareils, nous faisons une veille minutieuse sur l’ensemble du trafic téléphonique, sur l’ensemble du territoire nationale. Ces équipements nous permettent de détecter de manière précise, la localisation des réseaux frauduleux qui détournent le trafic téléphonique à des fins financières », a notifié le directeur des réseaux et services de communication électroniques par intérim.

Les victimes des fraudeurs sont les opérateurs de téléphonie mobile et l’Etat congolais. Ces opérations leurs imposent des manques à gagner qui se chiffrent en millions de francs CFA.

« Une minute à l’international revient à 170 francs CFA. Ces fraudeurs arrivent à totaliser des milliers de minutes d’appels. Lorsqu’un appel international tombe sur un réseau local, le carrier (transporteur d’appel) paye un droit à l’opérateur local qui termine cet appel. Les fraudeurs, à l’aide des appareils appropriés, notamment des sim box, interceptent ces appels et les font suivre via des numéros locaux. L’opérateur auquel est abonné le destinataire dudit appel  le traite comme un appel local. Cela fait que le dû à verser à l’opérateur par le transporteur d’appels est capté par les fraudeurs », a expliqué Marc Sakala.

De son côté, le directeur des Affaires juridiques et internationales de l’ARPCE, Jean Célestin Endoké, a signifié que les fraudeurs encourent une peine d’emprisonnement allant de 3 à 5 ans et une amende allant de 100 millions à 1 milliard de francs CFA.

« La gendarmerie poursuit ses investigations pour mettre hors d’état de nuire tout individu impliqué dans la fraude. Ce démantèlement à Brazzaville intervient quelques semaines après celui d’un autre réseau frauduleux à Pointe-Noire constitué de sujets étrangers et congolais », a-t-il conclu.