Quatre trafiquants d’ivoire ont été arrêtés le 30 septembre à Ouesso dans la Sangha dans le Nord du Congo par les éléments de la gendarmerie nationale. Il s’agit de trois Congolais et d’un ressortissant de RDC. Les quatre hommes portaient sur eux 35 kg d’ivoire.
Cette arrestation a été rendue possible grâce au concours des agents des Eaux et forêts ainsi que ceux du Projet d’Appui à l’Application de la loi sur la Faune sauvage (PALF). Ces délinquants fauniques se sont aussi rendus coupables d’abattage d’éléphants, en sus de la commercialisation des ivoires. Le butin pris sur ces hommes peut justifier au moins le massacre de cinq éléphants, selon les experts du PALF.
Ils courent des peines de plus de cinq d’emprisonnement ferme, selon la loi congolaise. Au Congo, l’éléphant fait parti des espèces intégralement protégées comme le stipule l’article 27 de cette loi en matière de protection de ces espèces faunique : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transite sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leur trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciales de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».
Les agents de la gendarmé nationale comptent dorénavant déférer les malfras devant le parquet de Ouesso où ils seront juger pour leurs actes. Les gendarmes sont déterminés à traquer les trafiquants d’ivoire pour lutter efficacement contre le braconnage. Il revient donc à la justice de réprimer strictement ces actes, afin de mieux dissuader et sensibiliser l’opinion. Plusieurs études convergent pour sonner le glas de la diminution permanente des éléphants entre autres en République du Congo. Un éléphant est tué pour son ivoire toutes les 15 minutes dans le monde selon le fonds international pour la protection des animaux.
L’éléphant est menacé d’extinction dans de nombreux endroits à cause du braconnage pour ses pointes d’ivoire. La forêt Tri-nationale Dja-Odzala-Minkebe (TRIDOM) est particulièrement touchée par le grand braconnage comme le montrent les résultats des inventaires des éléphants et les analyses ADN sur les saisies d’ivoire en Asie.
La zone est connue comme un des endroits les plus chauds de l’Afrique pour le trafic d’ivoire et le braconnage d’éléphants. La République du Congo compte parmi les leaders africains de la lutte contre le crime faunique comme le prouve par exemple l’organisation à Brazzaville en avril 2015 de la Conférence internationale sur l’exploitation illégale et le commerce illicite de la flore et de la faune sauvages en Afrique. Une meilleure application de la loi au Congo contre les trafiquants d’ivoire serait un message fort pour confirmer cet engagement afin de protéger son héritage.