Le Sénat congolais a inscrit pour sa session qui s’ouvre le 1er février l’examen du projet de loi portant protection et réglementation du travail des domestiques. Il s’agit des employés de maison dont la profession est banalisée dans le pays.
La conférence des présidents du parlement congolais qui décide des affaires à examiner lors d’une session a jugé utile que les personnes qui exercent la profession dite de domestique aient la protection juridique de l’Etat. D’autant plus que la République du Congo ne dispose d’aucune loi en matière de protection des domestiques et employés de maison. Le Code de travail ne traite pas de façon spécifique les situations créées dans l’exercice de profession de domestique.
Ces travailleurs sont souvent victimes de mauvais traitement dans les lieux où ils exercent. Les employeurs n’ont pas de la considération pour leur activité et pour eux-mêmes aussi. Faute de protection juridique, l’examen de la loi sur la réglementation des conditions des domestiques et employés de maison, va dissiper des malentendus et sanctionner les maltraitances que subit cette catégorie de travailleurs.
De même, cette loi va mettre l’accent sur les salaires des employés de maison qui ne cadrent pas avec les dispositions en vigueur, notamment sur le Salaire minimum interprofessionnel garantie (SMIG) qui est de 90.000 Francs CFA au Congo. A cela s’ajoute l’absence des contrats liant l’employé et son employeur. Les contrats de travail sont pour la plupart des cas de gré à gré. L’adoption de cette loi sera un déclic pour améliorer les conditions de travail et valoriser cette profession, pourtant très pratiquée dans le pays.