Le Congo, grand importateur de viande (côtelette) et de volaille du Brésil sera bientôt inondé par les produits venus de la compagnie BRF, l’un des plus grands exportateurs de volailles au monde ; La compagnie a annoncé en début avril, la reprise de ses activités dans son usine de Goiás, après une récente suspension en mars dernier pour fautes graves. Le service d’hygiène congolais est donc appelé à plus de vigilance.
Le marché congolais regorge en majorité, de produits carnés venus d’ailleurs. Parmi les pays pourvoyeurs en ces produits, on compte le Brésil, par le biais de la compagnie BRF. En effet, cette compagnie a reçu l’autorisation officielle du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Alimentation (MAPA) du Brésil pour reprendre la production des produits de dinde et de poulet à son usine de Goiás.
Suite à la crise de la viande avariée ayant touché le Brésil, et en conséquence de nombreux pays importateurs de viande dans le monde, beaucoup de pays avaient déconseillé leurs populations de consommer les produits venus des multinationales étrangères. C’est le cas du Benin qui avait publié un communiqué daté au 27 mars, selon lequel, la police brésilienne aurait démantelé, le 17 mars dernier un vaste réseau de commercialisation de viande impropre à la consommation.
« Des multinationales de la viande, de bœuf et de volaille, ont maquillé des produits, dont la date de péremption était dépassée. Elles ont falsifiées les dates de consommation sur les étiquettes, injectées des substances interdites dans les saucisses, traitées les viandes avec des substances cancérigènes pour dissimuler les avaries. Des produits cancérigènes ont été également utilisés pour améliorer l’aspect extérieur des produits destinés à la consommation. »
De son côté, l’usine de Goiás a ré-ouvert le 10 avril dernier et la production a repris le 11 avril après la préparation des chaines de production. Son abattoir a une capacité de production de 26 000 dindes et de 115 000 poulets par jour, représentant environ 5% de la production totale de BRF.
En annonçant que l’entreprise avait obtenu cette autorisation, les responsables de cette compagnie veulent ainsi rassurer les consommateurs du Congo qui pourront de nouveau consommer sa viande en toute confiance. Bien qu’elles aient affirmé que toutes les garanties avaient été apportées, et contrôlées par le gouvernement brésilien, le service d’hygiène congolais devra pour sa part redoubler de vigilance, afin d’assurer la protection des congolais contre une autre récidive de fraude alimentaire.
À ce jour, BRF serait en train de collaborer avec les autorités locales et internationales pour rétablir l’accès à tous les marchés internationaux existants.