Une poignée de chefs d’Etat de la sous-région se retrouvent ce 4 juin à Brazzaville pour évoquer la situation politique et sécuritaire au Tchad. Cette rencontre se tient dans le cadre de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).
Trois chefs d’Etat pourraient faire le déplacement de Brazzaville. Il s’agit du Centrafricain Michel-Archange Touadera, de l’Angolais Joao Lurenço et du Congolais Félix Tshisekedi, qui est par ailleurs président en exercice de l’Union africaine. Ils seront donc quatre avec Denis Sassou N’Guesso, l’hôte du sommet.
Dans une lettre adressée à son homme Sassou N’Guesso et dont Vox s’est procurée une copie, le chef de la transition tchadienne, Mahamat Idriss Deby a indiqué que, « pour des raisons internes », il ne se rendrait pas à Brazzaville.
Après la mort en avril dernier aux combats du président Idriss Deby Itno, le Tchad vit une situation politique et militaire instable. Elle s’est accentuée à la suite de l’escarmouche avec la Centrafrique qui est accusée d’avoir tué cinq soldats tchadiens.
Profitant d’une réunion des chefs d’Etat de la CEEAC sur les énergies renouvelables, Brazzaville a inscrit la question du Tchad à l’ordre du jour. Les deux chefs d’Etat, de la RCA et du Tchad, ont été invités. Mais le Tchad n’est représenté que par son Premier ministre, Albert Pahimi Padacke.
Les autres pays de la sous-région sont représentés par leur chefs de gouvernement ou des ministres.
La réunion de Brazzaville pourrait accoucher d’une déclaration demandant au Tchad et à la RCA de travailler pour la paix afin d’éviter une escalade de violence. Les deux pays sont fragilisés par les rébellions internes.