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Bruno Itoua marque des points à l’université Marien Ngouabi

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean Richard Bruno Itoua a indiqué le 12 janvier à Brazzaville, à l’issue d’un échange avec les membres de son cabinet et les chefs d’établissements de l’université Marien Ngouabi, qu’il était satisfait du climat de confiance développé entre les enseignants et les étudiants. « Cela fait trois mois qu’aucune grève n’a été déclenchée à l’université », a affirmé le ministre.

Bruno Itoua  a appelé les enseignants et les étudiants à rechercher ensemble les solutions aux problèmes qui se posent à l’université. Le non-paiement des bourses d’étudiants et les retards enregistrés dans le versement des subventions allouées à la direction rectorale ont souvent perturbé le bon fonctionnement de Marien Ngouabi.

Nommé il y a seulement huit mois à la tête du département de l’Enseignement supérieur, le ministre Itoua a réussi à convaincre les délégués syndicaux des étudiants et des enseignants à regarder dans la même direction que lui. « Petit à petit, nous avons commencé à résorber le gap en ce qui concerne les revendications des enseignants et qu’il n’y  a plus de grève depuis trois mois. Aujourd’hui nous travaillons dans un climat mutuel », a dit  le ministre de l’Enseignement supérieur. 

L’université Marien Ngouabi a peiné à démarrer en novembre dernier sa nouvelle académique. Les manifestations des étudiants et des enseignants ont profondément perturbé le fonctionnement des cours et de l’administration. On pu observer une rentrée académique à deux vitesses, car certains établissements avaient déjà commencé les cours, tandis que d’autres ployaient sous les conséquences des manifestations. Les étudiants réclamaient deux trimestres de bourses, et les enseignants le versement de leurs primes et honoraires.

Chaque année, l’université Marien Ngouabi devrait attribuer au moins 16.000 bourses aux étudiants. Cette institution d’enseignement public compte en elle-même environ 50.000 étudiants pour seulement 600 enseignants permanents. Selon les projections, les effectifs de Marien Ngouabi atteindront les 70.000 étudiants d’ici 2020.

Les subventions pour le bon fonctionnement de l’université n’arrivent jamais en totalité chaque année. Par exemple, pour le budget  2017 récemment adopté à plus de 43 milliards de francs CFA, les fins limiers de la finance congolaise savent que les taux de décaissement ne dépasseront pas les 50%. « Lorsque le baril du pétrole était à 100 dollars, on décaissait à 35%, je doute fort qu’on fasse mieux aujourd’hui avec cette crise », a commenté un chef d’établissement participant à la réunion.

Mais le ministre Bruno Itoua reste déterminé et a appelé la direction rectorale à imaginer des solutions pour apporter à l’université « des ressources additionnelles ». Il a estimé que la collaboration entre différents acteurs de Marien Ngouabi est un  bon signe pour relever les défis qui se posent à eux. « En 2017, nous allons travailler dans un climat de grande compréhension avec les syndicats d’étudiants », a déclaré le ministre, ajoutant par ailleurs que : « les enseignants, à force de se parler, commencent à comprendre l’ambition que le ministre a au nom du gouvernement et visiblement de plus en en plus ils adhèrent ».