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Cavetty Saurel est garnisseuse de métier

Titulaire d’une licence en géologie, Hazann Cavetty Saurel a préféré se lancer dans le métier de garnisseur. Son principal matériel est le pneu recyclé. Elle raconte son expérience à Vox.

Avec les pneus usagés, Hazann Cavetty Saurel confectionne des pouffes, des reposes pieds, bref des objets d’accompagnement pour décorer l’extérieur et l’intérieur des maisons. « Je travaille avec des pneus que je trouve dans la rue gratuitement ou dans les vulcanisations. Je les revêts avec un tissus en y ajoutant des pattes, de mousse et un peu de contre-plaqué pour qu’ils prennent la forme soit d’un objet creux pour stocker le linge sale ou je lui ajoute quelque chose pour permettre à une personne de s’asseoir dessus. Je tien à la préservation de la nature, c’est pourquoi je redonne vie à ces objets presque morts», explique-t-elle.

Hazann Cavetty Saurel souligne qu’avec son métier, elle arrive à se prendre en charge. Pour le moment sa seule difficulté reste le manque d’espace et de matériel adéquat pour exercer son art. « Je ne suis pas en mesure de faire face à une grande commande car, je n’ai pas d’espace et le matériel coûte excessivement chère. Pour le moment je me contente d’un marteau, des pointes, d’une perceuse, d’une scie d’un pot de colle. En tous cas, mon matériel est encore rudimentaire. Mais je n’ai pas attendu d’avoir le matériel adéquat pour exercer mon art », précise-t-elle.

Hazann Cavetty Saurel affirme ne pas avoir appris le garnissage. Pour elle c’est une passion née depuis l’enfance. « Etant petite j’avais le goût des métiers de la main. Avec mon père, je faisais déjà de la cordonnerie, de la mécanique. Je me suis maintenant dit que je pouvais me mettre à mon propre compte en faisant de la décoration. Et j’ai mis mon imagination en action pour arriver à faire ce que vous voyez. J’ai commencé à fabriquer des objets pour des jeunes, maintenant mes articles sont proposé à un public plus élevé et varié», confie-t-elle.

Hazann Cavetty Saurel prépare une exposition qui se tiendra le 21 avril à Brazzaville. Elle veut aussi se lancer dans un projet de valorisation et d’autonomisation de la femme artisane congolaise qui devra regrouper toutes les femmes qui se lancent dans les métiers d’homme. « Question d’interpeller la femme intellectuelle de s’intéresser aux métiers de la main. Il faut que les femmes sorte de leur resserve à penser que la femme ce n’est que la coiffure ou la couture. Il n’y pas de métier de femme ou d’homme, mais c’est la volonté de celui qui l’exerce », conclu-t-elle.