Le coordonnateur du Cercle des droits de l’homme et de développement (CDHD), Roch Euloge N’zobo a déclaré le 14 novembre à Brazzaville, lors de l’atelier de restitution du rapport d’étude sur les sauvegardes socio-environnementales face aux enjeux des agro industrielles au Congo, que les autorités n’avaient jamais demandé le consentement de la société civile avant d’entreprendre les travaux dans les zones des Communautés locales et des populations autochtones (CLPA). Pour le CDHD, la plupart des exploitations forestières se font dans l’indifférence totale de ces principes fondamentaux.
Présentant son rapport, Rock Euloge Nzobo a indiqué que l’Etat devrait prendre en compte les dispositions des populations lors de leur affectation vers de nouvelles terres. « Ces terres ne permettent pas souvent la pratique de toute activité agricole vitale pour ces peuples qui ont quittés leurs anciennes fertiles, parfois », a-t-il précisé.
Rock Euloge Nzobo a pris l’exemple d’Eco-Oil Energie qui a remercié 110.000 travailleurs sans la moindre observation des dispositions du code du travail. « Les familles sont donc délogées sans préavis ni indemnité de délogement », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, le CDHD a signalé l’absence de la cartographie participative au Congo. D’où, aucune démarche n’a été entreprise pour identifier et sécuriser les terres coutumières des communautés du fait qu’elles n’existent nulle part.
Pour le représentant du gouvernement, le ministère des Affaires foncières va aider les propriétaires fonciers des terres autochtones à acquérir des papiers administratifs. Ce, dans le but de s’affirmer lors de l’implantation des sociétés économiques. « Les zones d’activités vitales seront ainsi conservées », a-t-il promis.
Dans son intervention, le chef de service technique du Service national de reboisement (SNR) a renchéri en disant que l’Etat devrait donner une injonction aux sociétés ambitieuses de s’investir au Congo. Ces dernières devraient faire montre d’un processus participatif au travers d’un engagement sociétal en procédant par une étude d’impact du terrain. Ce qui permettrait l’implication de la société civile par le dialogue, afin d’amoindrir les risques de dérapage.
L’atelier a compté la présence des membres de l’Organisation de la société civile (OSC), les représentants du World ressources institue (WRI), les représentants des compagnies Congo Agriculture et Eco-Oil, ainsi que les représentants de différents ministères de la place.