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Christine Makany fabrique des glaces aux fruits exotiques

La promotrice de Glacy, Christine Makany, a affirmé à Vox que son établissement est le premier à valoriser les produits congolais en fabriquant des glaces et des crèmes avec les fruits locaux.

Titulaire d’un BTS en hotellerie, obtenu en 1983 en Tunisie, Christine Makany a indiqué la vocation de son établissement est de sublimer les saveurs que l’on trouve au Congo. « Nous le matérialisons au travers des glaces et des pâtisseries. Nous proposons les sorbets, qui est un jus de fruits avec du sucre, aux ntsui téké, tondolo, malombo, minguéngué, barbadine, tangawiss, citron, baobab et figue. Il y a aussi des crèmes faites avec les mêmes fruits », a-t-il fait savoir.

Christine Makany souligne que ces crèmes ne sont pas faites avec des extraits de fruits. « En ce qui concerne les malombo, les ntondolo, ntui téké, minguéngué, figues, tangawiss ce sont les saveurs naturelles des fruits de chez nous. Ils sont travaillés. On les prend en fonction de la nature des fruits, soit cuits ou crue. Ils sont mélangés avec un sirop de sucre. Pour que la glace ne forme pas de glaçon, j’utilise le stabilisateur de glace ou de sorbet que j’ajoute à mon sirop de sucre », a-t-elle indiqué.

Christine Makany a expliqué que cette idée est née d’un business plan rédigé en mars 1988 lors de ses études dans une école supérieure de commerce en finance et management à Paris. Dans ce document elle explique que depuis 1981, pendant qu’elle préparait son baccalauréat, elle avait arrêté mettre au point une crémerie ou un glacier.

« Après mon bac, j’ai donc entrepris de me focaliser sur la fabrication des glaces avec les produits exotiques, les fruits de chez nous », a-elle précisé.

Pour s’approvisionner en fruit, Christine Makany se rend simplement au marché. « Aujourd’hui, les fournisseurs me livrent la marchandise sur place, chez moi. Il y a d’autres fruits que je continue cependant d’acheter au marché », notifie-t-elle.

Pour ne pas être en rupture, la pâtissière affirme faire le stock pour rendre disponible toute l’année les gouts des fruits à ses clients.

Christine Makany nourri l’ambition d’avoir beaucoup de points de vente dans tous les arrondissements de Brazzaville et ouvrir d’autres établissement dans le reste des villes. « Pourquoi ne pas avoir des superettes qui vendent des produits made in Congo. On peut trouver une sardine à minuit dans une boutique, mais il est difficile de trouver du poisson salé, du poisson fumé, du coco, de la pâte d’arachide à minuit. Pourtant ce sont les produits locaux, mais qui ne peuvent pas être disponibles dans les boutiques. L’idée est d’être en partenariat pour ouvrir ces supérettes. Je vends déjà du bouloukoutou bien emballés d’une compatriote, a-t-elle souhaité.

Cependant, elle a déploré le manque de suivi financier par les banques. « Je me débrouille toute seule. Seuls l’aide des amis qui nous soutiennent nous permet d’avancer », a-telle conclu.