Cinq présumés délinquants fauniques vont comparaître à Impfondo
Deux affaires portant sur la criminalité faunique dont les audiences pour réquisitions et plaidoiries sont prévues pour le 25 octobre au tribunal de grande instance d’Impfondo dans la Likouala.
La première affaire est celle des trois présumés trafiquants des peaux de panthère arrêtés le 29 juin 2017 à Impfondo. De nationalité congolaise, Hyppolite Mbongo, Joseph Asseya et Samuel Ngouemene Lilokis, avaient été arrêtés en flagrant délit de détention et tentative de commercialisation illégale des trophées d’espèces animales intégralement protégées.
Deux d’entre eux avaient été appréhendés à l’issu d’une perquisition ayant permis la saisie d’une arme de chasse. Les individus interpellés avaient reconnu les faits qui leur sont reprochés à savoir : la détention, la circulation et la tentative de commercialisation des trophées d’espèces animales intégralement protégées. Ils seraient habitués à faire le commerce illégal des produits de faune dans le département de la Likouala.
Cette arrestation avait été le fruit d’une collaboration entre la direction départementale de l’Economie forestière de la Likouala et la gendarmerie nationale avec l’appui du PALF (Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage). Cette opération traduit une fois de plus, la volonté du Congo à protéger ses ressources naturelles.
La seconde affaire, est relative aux prévenus Didier Wilibona et Richard Ngombo, arrêtés en flagrant délit de détention illégale de 13 morceaux de viande de gorille qu’ils auraient abattu. L’arrestation avait eu lieu, le 8 juillet dernier à Mokabi dans la Likouala, par les agents de l’unité de surveillance et de lutte anti-braconnage. Ces individus, tous de nationalité centrafricaine, sont poursuivis pour présomption d’abattage d’un gorille et détention illégale des morceaux de viande de gorille, espèce animale intégralement protégée.
Ce genre de massacre d’espèces animales fragiles et en voie de disparition est fréquent en République du Congo. Il revient donc à la justice de réprimer strictement ces actes, afin d’alerter sur les conséquences irrespectueuses de ce genre de trafic.
L’article 27 de la loi 37-2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées dispose : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ». Ces prévenus encourent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme conformément à l’article 113 de loi susmentionnée.