Clément Mouamba invite la commission anticorruption à la maturité
Le Premier ministre, Clément Mouamba a exhorté le 31 août à Brazzaville, au cours d’une conférence de presse, la commission de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude à avoir la capacité de se taire pour ne pas divulguer certains faits jugés sensibles. Pour lui, la commission devrait travailler dans le silence en appliquant le respect comme mode de comportement.
«La lutte est engagée, la commission travaille. Il faut reconnaître que s’attaquer à toutes les anti-valeurs est un combat difficile avec des risques importants. La commission n’est pas ancrée que dans le domaine gouvernemental mais dans toute la sphère nationale, tout le tissu social », a déclaré Clément Mouamba. Il a cependant épinglé certaines faiblesses qui nécessitent un amendement lors du réajustement de cette institution.
Le Premier ministre a appelé à la droiture et au respect des textes qui régissent cette commission. Dans les prochains jours, a-t-il affirmé, une loi sera votée dans le but d’éviter tout débordement.
«Les juristes, les agents d’investigation de la police et de la gendarmerie qui travaillent dans la Commission devraient être soumis à une formation pour bénéficier d’une déontologie rigoureuse qui fait d’eux des professionnels», a fait savoir Clément Mouamba.
Concernant les faiblesses constatées de la Commission, le Premier ministre a indiqué que le problème repose sur les moyens financiers dont la commission est dépourvue. Il a garanti que le gouvernement ne saurait tarder à prendre en compte cet aspect. « Ce qui permettra à la structure d’assurer, sans entrave, à son investigation », a-t-il confié.
«Le travail se fait sur les hommes, alors pas d’excès dans les inquisitions», a insisté le premier ministre.
La réaction de Clément Mouamba fait suite au point de presse de la commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude relatif à son dernier rapport qui a mis à nu les malversations financières dans certains établissements publics.