Collinet Makosso invite à financer l’école autrement

Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso  a exhorté, le 15 septembre à Brazzaville, au cours de la 19e session du conseil national de l’éducation préscolaire, de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, les participants à proposer pour l’école congolaise les réflexions dignes et à même d’améliorer le mode de son financement dans cette période économiquement difficile.

Collinet Makosso a affirmé qu’il n’y a aucune fatalité à rechercher les solutions adaptées au fonctionnement du système éducatif. Cependant, a-t-il souligné, il ne faut pas remettre en cause le principe de la gratuité de l’éducation. « La gratuité du système éducatif reste garantie et le gouvernement veillera pour que tout soit mis en œuvre de sorte que le principe demeure respecté », a-t-il précisé.

Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation a demandé aux participants au conseil national d’imaginer une source additionnelle de financement de l’école congolaise. Il a évoqué l’existence de certaines pistes de solutions évoquées par l’UNESCO. Pour Collinet Makosso l’UNESCO propose la création des comptes nationaux de l’éducation pour mieux mobiliser et gérer les ressources financières destinées à l’école. «Ces ressources financières sont pour l’essentiel issues tant des sources publiques, privées et qu’extérieur. La mise en place de l’ensemble de ces flux de financement de l’école n’exclue aucunement l’apport jugé considérable des ménages et des parents d’élèves », a-t-il dit.

Le président de l’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo (APEEC), Christian Grégoire Epouma pense que les parents d’élèves étudieront dans quelle mesure ils apporteront leurs contributions dans le financement de l’école congolaise. «Nous allons peut-être continuer à contribuer sous forme d’accompagnement les efforts du gouvernement dans le relèvement de l’école congolaise », a-t-il suggéré.

A la faveur des indicateurs micro et macro-économique du Congo au vert, l’Etat avait décidé, au cours du conseil des ministres du 7 octobre 2011, de décréter la gratuité de l’éducation aux fins de soutenir la création de l’épanouissement des entreprises, de préserver ou renforcer le pouvoir d’achat des ménages. Il s’ensuivit que tous les droits et taxes perçus par les administrations publiques au titre de la délivrance de certains actes administratifs étaient supprimés.

Selon Collinet Makosso, aujourd’hui, la donne a plus que changé. « Les indicateurs macro-économiques sont au rouge alors que l’école doit vivre malgré ce contexte difficile. Je vous exhorte une fois de plus à poursuivre la réflexion afin de redonner des couleurs et de l’éclat à notre système éducatif qui en a plus que jamais besoin », a-t-il appuyé.

La 19e session du conseil national de l’éducation, qui prendra fin le 16 septembre, se tient sous le thème « Le financement de l’école congolaise dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie sectorielle de l’éducation ».

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