Le comité monétaire et financier national du Congo a relevé le 15 mars à Brazzaville, en termes réels en 2017 que le Produit intérieur brut (PIB) se redresserait à 1,0% et le secteur primaire devra demeurer le principal moteur de cette croissance, en raison du rebond attendu de la production pétrolière, avec l’entrée en production du champ Moho Nord.
Cette notification a été faite lors de la session ordinaire du comité monétaire et financier national, au cours de laquelle les membres ont pris connaissance de l’évolution économique internationale et nationale du quatrième trimestre de l’année 2016, ainsi que des perspectives à court terme.
Il a été aussi signifié que les pressions inflationnistes vont s’estomper quelque peu, avec un taux d’inflation contenu sous le seuil communautaire de 3% tandis que les déficits des comptes publics et extérieurs vont s’atténuer.
Examinant les données globales de l’activité mondiales au quatrième trimestre 2016, le comité a souligné que le contexte international morose a affecté la situation macroéconomique du pays.
Cette réunion qui s’est tenue sous l’égide du ministre des Finances et du budget Calixte Nganongo assisté de la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Olga Ghislaine Ebouka-Babackas en présence du nouveau gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli.
Ils ont examiné le contexte économique international qui est resté modéré malgré la légère remontée des cours du pétrole brut et la poursuite des politiques monétaires accommodantes dans certaines économies avancées.
Le comité de la BEAC a estimé que le taux de croissance du PIB en termes réels s’est établi à -2,1% en 2016, un recul par rapport à 2015 qui résulte essentiellement des contreperformances du secteur primaire, sous l’effet de la baisse de la production pétrolière. La tension inflationniste du Congo a eu incidence en décembre 2016, avec un taux d’inflation au-dessus du seuil communautaire, en rapport avec la perturbation du trafic routier et ferroviaire entre Brazzaville et Ponte Noire.
La situation monétaire a été caractérisée par une baisse de la masse monétaire, reflétant une évolution contrastée de ses composantes et de ses contreparties, avec une augmentation du crédit intérieur et la chute des avoirs extérieurs nets. En conséquence, le taux de couverture extérieur de la monnaie s’est contracté à 43,2% après 71,2% en 2015.