Le Commerce à Brazzaville au rythme de fin du Ramadan
Les Brazzavillois se sont réveillés ce mercredi 6 juillet avec toutes les boutiques des Ouest-africains fermées, suite à la fin du Ramadan. Les musulmans se sont massivement rendus au stade Saint-Denis et dans les mosquées pour rompre le jeûne qu’ils observaient depuis le 6 juin. Les populations de la capitale ont dû retarder ou annuler leurs courses.
La fin du Ramadan a causé un gros lapin à de nombreux Brazzavillois qui n’avaient pas l’information. Alimentations, commerces d’électroménagers ou étalages de tissus sont restés fermés la matinée à Brazzaville. D’autres commerçants ne sont pas revenus ouvrir leurs boutiques, préférant fêter en famille. La fête de Aïd el Fitr est consacrée, selon la tradition de l’Islam à la fin d’un mois de jeûne, trente de privations diverses entre le lever et le coucher du soleil.
Dans les principales villes du Congo, le commerce est tenu par les ressortissants de l’Afrique de l’Ouest. A Brazzaville, les marchés comme Poto-Poto, Moungali et Total sont à une forte proportion sous la main de cette communauté. Les commerçants ouest-africains proposent des vêtements, des appareils téléphoniques et électroménagers, les chaussures. Avec certains Libanais musulmans, ils tiennent également une bonne partie du commerce de viande et de poisson dans la chaine alimentaire du Congo.
Mercredi matin, date fixée pour la fin du Ramadan, de nombreux Brazzavillois ont été perturbés pendant leurs courses. La plupart des commerces, en plus qui vendent moins cher, sont restés fermés. Après une cérémonie dans les mosquées et au stade Saint-Denis de Mpila, les commerçants se sont retrouvés en famille pour célébrer l’Aïd el Fitr. Un peu de poulet, de la sauce rouge pimentée et du riz, ont été au menu de nombreux regroupements observés dans la ville.
Très peu de musulmans sont repartis vers leurs boutiques pour commercer. Depuis longtemps, le secteur informel qui comprend le commerce en détail est tenu de main de maître par les ressortissants étrangers. La loi sur le commerce l’interdit pourtant. Mais les autorités sont mises au pied du mûr car les Brazzavillois eux-mêmes n’entreprennent quasiment pas dans ce domaine. Et chaque fois que les sujets Ouest-africains ne sont pas disponibles, plusieurs ménages sont perturbés.
L’arrivée en masse des commerçants chinois tend à renverser la situation. Mais toujours au profit des commerçants détaillants étrangers. En plus, les deux communautés ne vendent pas la même chose. Les Chinois ne sont pas dans l’alimentation, et s’installent très rarement dans les quartiers populaires, loin des grandes artères.