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Comparution de quatre présumés délinquants fauniques à Dolisie et Pointe Noire.

Les 16 et 21 novembre prochains auront lieu, les audiences portant sur la criminalité faunique au tribunal de grande instance de Dolisie et à la cour d’appel de Pointe-Noire.

A Dolisie dans le Niari, l’affaire concerne le cas Georges Siombo et Mesmin N’dinga Bounda, tous de nationalité congolaise. Ces derniers avaient été arrêtés en flagrant délit de détention et circulation illégales de deux pointes d’ivoire d’éléphant, le 18 décembre 2017 à Dolisie. Ces individus seraient des grands trafiquants d’ivoire dont la source d’approvisionnement de ces produits serait le district de Bambama dans le département de la Lékoumou.

L’un de ces prévenus serait un acheteur d’ivoires auprès des braconniers afin de les revendre à ses potentiels clients. L’autre joue le rôle du démarcheur. Il circule dans plusieurs villes de la République du Congo notamment Pointe-Noire, Dolisie et Brazzaville pour rechercher des clients des produits de faune. Il s’agira pour le 16 novembre,de la comparution de ces deux prévenus à la barre du Tribunal de Grande Instance de Dolisie.

A Pointe-Noire, il sera question, de l’affaire Doudou Bopomba Ngamakala, bijoutier et Samuel Mbompela, vendeur des objets d’arts, arrêtés en flagrant délit de détention d’une centaine d’objets sculptés en ivoire et de cinquante morceaux bruts des pointes d’ivoire. L’arrestation de ces présumés délinquants fauniques avait eu lieu le 16 octobre 2016 à Pointe-Noire. Lors des précédentes audiences, Bopomba et Mbompela avaient reconnu les faits qui leur sont reprochés. Ces deux individus dont l’un congolais et l’autre Angolais, encore présumées trafiquants, devraient comparaître le 21 novembre à la cour d’appel de Pointe-Noire et encourent des peines jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme.

Les arrestations de ces présumés délinquants fauniques avaient été les œuvres des éléments de la Gendarmerie Nationale, avec le concours des agents des directions départementales de l’Economie forestière du Niari et de Pointe-Noire avec l’appui du PALF (Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage). Le sieur Bopoma avait déjà été arrêté par Interpol en 2014 et cela pour les mêmes faits.

La détention de ces pièces d’ivoire sculptées et des morceaux de pointes d’ivoire, traduit l’abattage de l’éléphant, animal intégralement protégé, conformément à l’arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées.

En outre, l’article 27 de la loi 37/2008, du28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits.

La République du Congo compte parmi les leaders africains dans la lutte contre la criminalité faunique. Une meilleure application de la loi au Congo contre les trafiquants d’ivoire serait un message fort pour confirmer ce leadership, pour la protection de son héritage.