Comparution de quatre présumés délinquants fauniques à Dolisie et Pointe-Noire
Les audiences portant sur la criminalité faunique se dérouleront les 21 et 27 septembre au tribunal de grande instance de Dolisie et à la cour d’appel de Pointe-Noire.
A Dolisie dans le département du Niari, l’affaire concerne le cas Georges Siombo et Mesmin N’dinga Bounda, tous de nationalité congolaise. Ces derniers avaient été arrêtés en flagrant délit de détention et circulation illégales de deux pointes d’ivoire d’éléphant, le 18 décembre 2017 à Dolisie. Ces individus seraient des grands trafiquants d’ivoire dont la source d’approvisionnement de ces produits serait le district de Bambama dans le département de la Lékoumou.
L’un de ces prévenus serait un acheteur d’ivoires auprès des braconniers afin de les revendre à ses potentiels clients. L’autre joue le rôle du démarcheur. Il circule dans plusieurs villes de la République du Congo notamment Pointe-Noire, Dolisie et Brazzaville pour rechercher des clients des produits de faune. Il s’agira pour ce 21 septembre au tribunal de grande instance de Dolisie d’une audience portant sur l’instruction de l’affaire à la barre.
A Pointe-Noire, les juges statueront sur l’affaire Doudou Bopoma Ngakama, artiste bijoutier et Samuel Mbompela, vendeur des objets d’art, arrêtés le 16 octobre 2016 à Pointe-Noire, en flagrant délit de détention de cent trente-deux objets sculptés en ivoire et de cinquante morceaux bruts des pointes d’ivoire. Ils sont tous deux connectés au réseau de trafiquants sévissant en Angola.
Monsieur Bopoma avait déjà été arrêté par les éléments de la gendarmerie et cela pour les mêmes faits. Au cours des précédentes audiences Bopoma, âgé de 39 ans et Mbompela, 40 ans, avaient reconnu les faits qui leur sont reprochés. Ces deux individus dont l’un congolais et l’autre Angolais, encore présumés trafiquants, encourent des peines jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme.
Ces prévenus ont été arrêtés respectivement par les agents de la direction départementale des Eaux-et-forêts du Niari et ceux de Pointe-Noire avec le concours des éléments de la gendarmerie nationale avec l’appui du PALF (Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage).
La détention des pointes d’ivoire et des pièces d’ivoire sculptées traduit l’abattage de l’éléphant, animal intégralement protégé et emblématique en République du Congo, conformément à l’Arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées.
En outre, l’article 27 de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des Eaux-et-Forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».