Le ministre de l’enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a déclaré le 19 décembre à Brazzaville, à l’ouverture des 1ères journées de valorisation des résultats de la recherche sur les plantes aromatiques, alicamentaires et médicinales, que les axes de recherche exploités durant 15 années prouvent à suffisance que le Congo regorge d’une flore riche, abondante et diversifiée susceptible de prendre en charge certaines pathologies.
« On ne peut parler d’émergence du Congo sans la recherche dans tous les domaines. Entendu par-là celui des plantes médicinales et de la médecine traditionnelle », a dit le ministre Bruno Jean Richard Itoua.
Le président du comité d’organisation, Ange Antoine Abena, a pour sa part révélé qu’il ressort de ces 15 années de recherches un chiffre important de près de 60.000 espèces végétales analysées, dont 5.000 soit 11% sont utilisés dans la médecine traditionnelle. Ce qui insinue que la médecine traditionnelle occupe une place de choix au Congo avec près de 90% de malades tributaires des plantes médicinales.
Pour Ange Antoine Abena, la médecine traditionnelle est une partie intégrante du ministère de la Santé. D’où, médecins, pharmaciens, tradi-praticiens, décideurs et opérateurs économiques sont appelés à œuvrer ensemble dans l’objectif de réduire le taux de mortalité au Congo.
Depuis mars 2002, a instruit le président du comité scientifique, Jean Maurille Ouamba, le Congo a bénéficié du soutien de l’OMS, la CEEAC, la CEMAC, l’UNESCO et le CAMES. Pour ce faire, près d’une trentaine de formations ont été mises à la disposition des jeunes congolais dont le nombre est passé de 10 étudiants à une centaine de nos jours. D’ailleurs, au cours de ces assises, plus d’une cinquantaine de ces jeunes formés vont pouvoir passer le cap de professorat après leur soutenance.
La représentante de l’OMS, Binta Fatoumata Diallo, a, de son côté, reconnu la prouesse de la médecine traditionnelle qui, non seulement apaise des douleurs chroniques, mais aussi guérit un nombre incalculable de maladies incurables. Elle a cité quelques pays à l’instar de l’Inde, tributaire de la médecine traditionnelle à 65 %, le Canada à 50 %, la Somalie à 48 %, 42 % pour la Belgique et environ 80 % au Congo.
Pendant les quatre journées scientifiques, a expliqué Jean Maurille Ouamba, les experts de la recherche scientifique venus du Togo, du Tchad, du Gabon du Cameroun, de la France, la Côte d’Ivoire et de la République Démocratique du Congo mettront à la disposition des populations africaines des médicaments de plantes médicinales améliorées. Une aubaine pour promouvoir la médecine traditionnelle et la pharmacopée au Congo.