Le Congo et ses partenaires réfléchissent sur le développement de la fibre optique
Le représentant de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla Issa a indiqué le 20 octobre à Brazzaville, que les journées de réflexion sur la fibre optique permettront de se pencher sur le potentiel que représente le développement des Technologies de l’information et de la communication (TIC) pour le Congo. Il s’agit d’identifier les actions collectives à entreprendre pour que le Congo à l’image de plusieurs pays en Afrique puisse bénéficier de ses dividendes numériques.
Cette indication a été donnée à l’ouverture des journées nationales de réflexion sur la fibre optique, organisées du 20 au 21 octobre, sous le thème « La fibre optique : nouveau levier du développement au Congo.
A cette occasion, le représentant de la Banque mondiale au Congo a relevé que la facture numérique en termes d’accès et d’utilisation persiste encore notamment s’agissant de l’accès au réseau haut débit.
En termes de pénétration de haut débit, a-t- il pris en exemple, la performance du Congo est en deçà de la moyenne des pays à revenu similaire. Par ailleurs, le tarif de l’accès à la bande passante internationale est beaucoup plus élevé au Congo que dans d’autres pays d’Afrique centrale.
D’après des études récentes, la pénétration du haut débit par ménage en 2016 était au Congo de 0,1% et le prix de la capacité internationale sur le prix final de haut débit demeure encore très élevé.
Augmenter le taux de pénétration de haut débit au Congo en le faisant passer de 0,1% à 10% permettrait d’augmenter le PIB de 3,5%. C’est donc un potentiel de développement énorme et important que le Congo devrait saisir.
Montrant l’intérêt du numérique, Djibrilla Issa a fait savoir que les TIC ont des avantages et des effets positifs considérables mais ces avantages ne sont ni automatiques ni garantis.
Leurs réalisations requièrent du Congo et de ses partenaires des actions concertées et des reformes en vue de combler le fossé numérique en dotant le Congo d’infrastructure adéquates et surtout en adoptant un cadre réglementaire propice à la compétition, à l’innovation et à l’efficience dans la gestion des infrastructures que le Congo a construit.
C’est pourquoi, ce séminaire devrait être une occasion unique de montrer comment les TIC profitent aux entreprises, profitent aux individus et aux administrations et que les investissements massifs dans les TIC accélèrent la croissance, créent les emplois et améliorent les services aux citoyens et aux entreprises.
En République du Congo, le défi de la croissance économique et de la création de l’emploi est au centre des actions du gouvernement. A ce titre, le secteur de l’économie numérique présente un potentiel important en vue d’une diversification de l’économie de la rente pétrolière.
Dans le domaine des TIC en particulier, il est indéniable que des normes progrès ont été réalisées au Congo durant la dernière décennie, a reconnu le représentant du groupe de la banque mondiale.
Le nombre d’utilisateur mobile, par exemple, a été multiplié par 10 entre 2005 et 2015. Le nombre d’utilisateur internet était multiplié par 5, passant de 1,4% à 7,6% de la population entre 2005 et 2015. Ces nombreux défis restes à relever.
Ces journées de réflexion dont l’ouverture a été patronnée par le ministre d’Etat, ministre de l’économie, du développement industriel et de la promotion du secteur privé, Gilbert Ondongo qui a représenté le premier Ministre, Clément Mouamba ont pour objectif global la mobilisation la plus large possible des sphères d’influence du secteur public, du secteur privé et de la société civile, afin de donner une meilleure connaissance des enjeux et du rôle de la fibre optique dans l’éclosion d’une économie numérique inclusive au Congo.