Les peuples autochtones venus de différents pays d’Afrique ont été édifiés au cours d’un atelier régional organisé du 5 au 7 décembre à Brazzaville sur les avancées réalisées par le Congo dans la protection et la promotion de cette couche de populations. Les participants à l’atelier en fait venus préparer la troisième réunion mondiale du Forum des peuples autochtones au FIDA qui aura lieu en 2017 à Rome en Italie.
Le choix du Congo pour abriter l’atelier consultatif régional qui prépare l’argumentaire des peuples autochtones à présenter à Rome lors de la troisième réunion globale qui se tiendra au siège du Fonds international des Nations Unies pour le développement agricole (FIDA) à Rome du 10 au 13 février 2017, a réjoui les participants.
Les différentes délégations venues des réseaux régionaux et sous régionaux des peuples autochtones, sélectionnés par le Comité d’organisation de cet atelier, ont été édifiés sur les efforts fournis par le Congo en matière de protection des peuples autochtones.
Dans son exposé, Parfait Dihoukamba, coordonnateur du Réseau des peuples autochtones du Congo (RENAPAC) a édifié les participants sur les bonnes pratiques du Congo en matière de protection des peuples autochtones. « Le Congo s’est engagé dans une politique de protection et de promotion des peuples autochtones qui a conduit à l’organisation d’un Festival international des peuples autochtones, à Impfondo. Il a promulgué une loi sur la promotion et la protection des peuples autochtones (loi n° 5-2011).
Le coordonateur du RENAPAC a également indiqué que le Congo avait ratifié la déclaration des droits de l’homme, la déclaration des peuples autochtones. « Il a mis en place un plan d’action sur l’amélioration du cadre de vie des peuples autochtones. Le Congo joue le leadership international en matière de protection et de promotion des droits des peuples autochtones », a-t-il dit.
Selon lui, le Congo est le seul pays d’Afrique à avoir intégré dans sa Constitution (art. 16) la reconnaissance de ce peuple. C’est aussi le seul pays à avoir créé une direction générale pour la promotion des peuples autochtones, rattachée au Ministère de la Justice et des Droits Humains.
Malgré tous ces efforts, bien de choses restent encore à faire. Il manque les textes d’application de la loi n° 5. On note aussi la sous-représentation des autochtones dans les institutions et les administrations locales, la précarité et la discrimination de la part des Bantous. Pour le moment, le mode de vie des peuples autochtones ne leur permet pas de s’adapter au système éducatif national. Ils n’ont pas assez de moyens pour acquérir les fournitures scolaires.
L’atelier régional qui s’es tenu à Brazzaville a eu entre autres pour objectifs d’échanger les connaissances et les expériences sur les bonnes pratiques relatives au renforcement des capacités économiques des peuples autochtones basées sur leurs spécificités, connaissances traditionnelles, culturelles et autres atouts. La rencontre visait également à identifier les défis auxquels les peuples autochtones doivent faire face dans la recherche de la réalisation de leur plein potentiel économique.
Cet atelier a été conjointement organisé par l’Organisation pour le développement des droits humains au Congo (ODDHC), l’ONG IWGIA, avec le soutien financier de FIDA.