Le Congo et la Russie s’accordent pour un programme nucléaire civil

L’ambassadeur du Congo en Russie, David Madouka, et le directeur général adjoint de Rosatom, Nicolaï Sapasski ont signé, le 13 février à Moscou, un mémorandum d’entente sur la coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire civile. Cette signature est l’aboutissement de grandes discussions qui ont commencé à Brazzaville.

Pour renforcer sa présence à cet événement, le gouvernement congolais a dépêché à Moscou, en Russie, le directeur de la Coopération au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique. Il s’agit du premier document signé entre les deux pays dans le domaine de l’énergie nucléaire civile.

Depuis quelques mois, l’ambassadeur de Russie au Congo, Valery Mikhaylov avait multiplié des déclarations, montrant l’intérêt de son pays à développer une réelle activité dans ce secteur. Mais, c’est le 9 septembre 2017 que le diplomate russe a clairement annoncé au ministre Aimé Parfait Martin Coussoud Mavoungou la volonté de son pays d’aider le Congo dans ce sens. Pour asseoir cette stratégie, des chercheurs et autres scientifiques congolais seront formés, avait laissé entendre l’ambassadeur Mikhaylov.

Un cadre juridique vient donc d’être institué entre les deux pays pour mener à bien ce programme. Le document a pour finalité de créer un cadre juridique visant à déployer la coopération bilatérale dans toute une série d’activités, notamment le développement de l’infrastructure nucléaire en République du Congo, l’élaboration de programmes de sensibilisation sur les technologies nucléaires et leur application, l’utilisation des radionucléides et des technologies radiatives dans l’industrie, l’agriculture et la médecine.

Selon un communiqué publié par le centre nucléaire russe, Rosatom, le Mémorandum prévoit l’élaboration d’approches pour la mise en œuvre de projets comme la construction d’un centre des sciences et technologies nucléaires en au Congo basé sur les réacteurs de recherche russes. Pour mener à bien le travail dans ces différents domaines, des groupes de travail seront constitués, réunissant des experts spécialisés des deux pays.

Les Russes nourrissent aussi le rêve de construire le plus important pipeline du Congo, de Pointe-Noire à Ouesso. Cet ouvrage permettra de transporter les hydrocarbures entre les deux extrémités du pays. Selon son ambassade à Brazzaville, la Fédération de la Russie reste déterminée à approfondir sa coopération au Congo dans les domaines de la technologie de pointe et des techniques novatrices.