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Le Congo veut protéger ses biens culturels lors des conflits

Le ministère de la Culture et des arts a organisé le 9 décembre à Brazzaville, en partenariat avec l’UNESCO, un atelier de sensibilisation sur la Convention des Nations Unies sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Les parlementaires, les agents de la force publique et le public ont saisi la portée de ce texte international.

Le Congo n’a pas encore ratifié la convention des Nations Unies sur les biens culturels. Cet atelier a donc permis aux les participants de réfléchir sur les véritables causes de dégradation du patrimoine en cas de conflits. La sensibilisation a aussi montré l’intérêt de convention de l’UNESCO1954 afin de justifier son processus de ratification.

La directrice des musées, des monuments et sites historiques, Nicole Mantsanga a laissé entendre que le ministère amorçait la première étape de sensibilisation.  « Ce qui veut dire qu’aucune mesure n’est encore prise en ce qui concerne la préservation des biens culturels en cas de conflits armés », a-t-elle dit, précisant que la seconde étape sera la ratification de la convention.

Pour la représentante de l’UNESCO au Congo, Ana Elisa de Santana Afonso, la préservation du patrimoine est source d’emplois au niveau de la production artistique, industrielle et artisanale.

Elle a ajouté que l’UNESCO avait mis en place certains outils, notamment des instruments normatifs divers, des programmes de formation et des documents scientifiques et pédagogiques. « La République du Congo n’est pas encore signataire de la convention de 1954. Pourtant par le passé, le patrimoine culturel et naturel du Congo a été l’objet des dégradations et de destructions irréparables », a précisé Ana Elisa de Santana.

Si rien n’est fait pour la préservation de ces sites, les jeunes seront privés du savoir des objets et mobiliers du quotidien tels que les croyances, les mythes et rites qu’incarnent les sculptures et les masques.

Ouvrant les travaux de cet atelier, la directrice de cabinet du ministre de la Culture et des arts, Mireille Opa Elion a déclaré que le Congo a déjà fait des efforts dans la réhabilitation du patrimoine public notamment le monument « Ondongo très fâché » de la gare ferroviaire, la basilique Sainte Anne, l’église protestante de Poto-Poto.

« La ratification de cette convention a un grand intérêt pour notre pays du fait qu’elle assure une protection du patrimoine culturel congolais et permet au Congo de bénéficier d’une assistance en cas de conflit », a-t-elle conclu.