Le Congo et le WWF renforcent leur partenariat au parc Ntokou-Pikounda

La ministre de l’Economie forestière, Rosalie Matondo, a affirmé, le 16 janvier à Brazzaville, que les accords de coopération et de partenariat définissant les modalités de cogestion du parc national de Ntokou-Pikounda permettraient désormais au Fonds mondial pour la nature (WWF) d’étendre ses activités sur l’ensemble du territoire national dans le cadre de la préservation des aires protégées.

L’accord de coopération entre le Congo et le WWF porte entre autres sur les domaines de la lutte anti braconnage, de l’application de la loi faunique et la lutte contre le commerce illicite des espèces de la faune et de la flore sauvage. Il s’occupera aussi de la gestion durable des concessions forestières et la promotion de la certification FSC, la création d’une filière huile de palme durable, le suivi de la biodiversité et de la grande faune, la mise en place des partenariats avec les secteurs privés pour promouvoir la conservation et la participation des communautés dans la gestion des ressources naturelles et l’éducation environnementale. Ce texte est conclu pour une durée de 5 ans renouvelable après évaluation des résultats.

L’accord de partenariat de son côté définit les conditions de la cogestion du parc national de Ntokou-Pikounda et comporte un préambule et 7 titres qui définissent les mécanismes de cogestion, de gouvernance et de financement durable du parc tout au long de la durée de 5 ans.

Rosalie Matondo a indiqué que cet accord, financé par le GEF, constitue un défi important à relever dans le cadre de la mise en cohérence de l’ambition de lier la préservation de la biodiversité à un développement socio-économique répondant aux 3 principes d’un développement durable.

« Les attentes des populations étant énormes, il est désormais urgent et obligatoire de mettre les populations locales de la zone concernée au centre des activités retenues. Ce sera une occasion d’en faire des vrais acteurs de la conservation de leur biodiversité. Au-delà de la valorisation de ces beaux paysages au moyen de l’éco-tourisme, ce sous-secteur des aires protégées doit offrir de nombreux emplois à nos jeunes de l’interland, à travers le recrutement des écogardes, écoguides, pisteurs et autres personnels d’appui, y compris les cadres de niveau supérieur employés par nos partenaires techniques », a dit Rosalie Matondo.

Rosalie Matondo a aussi souligné que le Congo est animé par le souci de diversifier les partenaires dans le domaine de la gestion de la faune et des aires protégées. Ce qui lui permettra de bénéficier de plusieurs expériences pour mieux gérer l’ensemble de ces aires protégées.

Le directeur régional adjoint de WWF Afrique, chargé des pays d’Afrique Centrale, a précisé que le parc du parc national de Ntokou-Pikounda, qui se situe à cheval entre le département de la Cuvette et de la Sangha, a été créé en 2013. « C’est un parc de près de 5.000 km2 qui contient un millier d’éléphants et de forêts, plusieurs milliers de chimpanzés et de gorilles. Au-delà de ces espèces, il y a la biodiversité, le couvert forestier, ses services environnementaux, la régulation du climat. Ce parc n’est pas vu comme une entité unique isolée, mais nous le voyons dans un contexte beaucoup plus large, socio-économique qui est pour nous une évidence pour parvenir à ces objectif du développement durable », a-t-il informé.

L’accord célébré entre le Congo et le WWF a été signé le 8 novembre 2017. WWF intervient déjà dans la gestion de la tri nationale Dja-Odzala-Minkébé (TRIDOM), interzone en partage entre le Congo, le Cameroun et la République Centrafricaine.

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