Un conteneur des ARV périmés jeté à Pointe-Noire

Le Premier ministre Clément Mouamba a reconnu le 13 décembre à l’Assemblée nationale à Brazzaville, qu’un conteneur des ARV périmés avait été jeté à Pointe-Noire. L’information avait auparavant été donnée par un député de l’opposition, Honoré Sayi, élu de l’UPADS dans le Niari, avant que le chef du gouvernement ne la confirme.

« La rupture des Antirétroviraux (ARV) n’est pas toutefois due par manque d’argent, mais parfois par une mauvaise gouvernance. Des conteneurs ont été jetés à Pointe-Noire à cause des complications administratives. C’était un don de la Chine. Nous allons corriger tout cela », a reconnu le Premier ministre lors de sa réplique à l’élu de l’UPADS.

A cette séance, Clément Mouamba était accompagné de la ministre de la Santé et de la population, Lydie Jacqueline Mikolo. Elle a donné des informations supplémentaires sur la rupture des ARV au Congo. «Les ruptures des Antirétroviraux constatées ces derniers jours au Congo sont dues entre autres au disfonctionnement de la Congolaise des médicaments essentiels et génériques (COMEG), de l’existence des circuits mafieux qui causent un préjudice dans l’approvisionnement  des médicaments antirétroviraux. C’est pourquoi, nous avons pris la décision de mettre un terme à l’existence de la COMEG pour la remplacer par une institution publique », a déclaré la ministre de la Santé.

Lydie Jacqueline Mikolo répondait ainsi à la question du député Pilibert Malonga sur la rupture des Antirétroviraux et qu’elles ont été les mesures prises pour éviter que cela ne se répète.

La ministre de la Santé a indiqué que pour faire face à la demande de 30.000 personnes vivant avec le VIH, il faut 2 milliards 650 millions de francs CFA par an. Avec la baisse du prix du baril du pétrole, les ressources allouées à son département ne lui permettent pas de satisfaire à toute la demande annuelle.

Pour éviter l’action nocive des circuits mafieux qui mettent en danger la vie des personnes vivant avec le VIH, il a été décidé une spécification sur les boites des ARV destinés au Congo. Les boites des ARV auront entre autres indication, le drapeau du Congo et la mention « ne peut être vendu ».

La ministre de la Santé a rassuré les députés qu’il n’y aura plus des intermédiaires dans la commande des ARV. « Aujourd’hui, nous avons pris contact avec un fournisseur Belge pour éviter les intermédiaires », a-t-elle promis.

Selon Lydie Jacqueline Mikolo le gouvernement s’emploie à sauvegarder les acquis de la gratuité des ARV au Congo. «Les programmes de gratuité décrétés par le président de la République sont un acquis pour les Congolais. Leur gestion est en train d’être améliorée. Le gouvernement sur instruction du Premier ministre s’y attèle », a conclu la ministre.

Quitter la version mobile