Le Coordonnateur du RENAPC s’insurge contre la rupture des ARV au Congo

Le coordonnateur du Réseau National des Associations des Positifs du Congo (RENAPC) Jean Firmin Fils Bouzanga, s’insurge contre la rupture des médicaments antirétroviraux (ARV) au Congo. A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le Sida, ce 1er décembre, le Coordonnateur sollicite du président de la République qui avait pris l’idée salvatrice de rendre gratuit le traitement, la prise en main de la situation qu’il juge catastrophique.

Si d’habitude la journée mondiale de lutte contre le SIDA est célébrée avec espoir et faste, ce 1er décembre 2016, les Personnes Vivant avec le VIH-SIDA (PVVIH) au Congo sont dans la tristesse due aux ruptures « répétées et prolongées » des médicaments depuis quasiment cinq ans.

Le Coordonnateur révèle que le gouvernement ne semble pas prendre ce problème à bras-le- corps. Les portes sont souvent fermées aux responsables du réseau par le gouvernement, lorsqu’ils veulent en savoir davantage. Mais le RENAPC ne croise pas les bras.

« Il y a deux semaines, nous avons organisé deux activités qui ont connu l’implication de plusieurs partenaires et avons interpellé le président de la République entant que père de la nation. C’est lui qui a pris l’initiative salvatrice de rendre le traitement gratuit. Nous lui sommes reconnaissons. Nous voulons qu’il intervienne aussi maintenant, car la situation est catastrophique. »

Pour le Coordonnateur du RENAPC, les PVVIH, ne sachant à quel saint se vouer, font recours à d’autres pratiques pourtant déconseillées par la médecine. « Si je suis chrétien, je dirai que c’est par la grâce de Dieu que les PVVIH vivent au Congo depuis 5 ans. Nombreux font recours certainement aux médicaments traditionnels, alors que cela est déconseillé », regrette-t-il, avant de dénoncer avec force que « même si le gouvernement a d’autres priorités, mais la santé demeure la priorité des priorités et surtout que les PVVIH ne représentent que 3,2% de la population congolaise ». Là aussi, le Coordonnateur du RENAPC se dit dubitatif sur l’actuel taux de séroprévalence car la dernière enquête date de 2009. La cessation d’activités du Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS), organe chargé de la riposte au VIH-SIDA, fait qu’il n’y ait plus eu d’enquêtes depuis 2009. L’ONU-SIDA évoque quant à elle, les chiffres de 81 mille PVVIH au Congo.

Jean Firmin Fils Bouzanga affirme que même si demain on pouvait fournir les médicaments aux malades, il serait difficile de rattraper la situation car les malades auront développé des résistances contre les ARV. Et il y aura beaucoup d’échecs thérapeutiques.

Dans le but d’accompagner les personnes saines et celles vivant avec le VIH, le RENAPC préconisait organiser ce 1er décembre deux activités dont l’une de sensibilisation à l’endroit des femmes enceintes sur la prévention de la transmission du VIH-SIDA de la mère à l’enfant et l’autre sur la prise en charge nutritionnelle des PVVIH. Mais jusqu’à la veille dans la soirée, aucun partenaire financier n’avait positivement répondu au cahier de charges du RENAPC.

 

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