La Commission électorale nationale et permanente (CENAP) du Gabon a enregistré le 5 juillet, quatre candidatures en vue de la présidentielle du 27 août prochain. Casimir Oye Mba, Guy Nzouba Ndamba, Pierre-Claver Maganga Moussavou et bruno ben Moubamba.
Certains de ces candidats sont des transfuges du Parti démocratique gabonais (PDG), l’ex-parti unique au pouvoir créé par feu Omar Bongo Ondimba. Il s’agit de Casimir Oye Mba, ancien Premier ministre et Guy Nzouba Ndama, président de l’Assemblée nationale qui a récemment jeté l’éponge. Pierre-Claver Maganga Moussavou, ancien ministre et Bruno Ben Moubamba, acteur de la société civile, sont également en lice.
Jean-Ping, ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) et ancien ministre des Affaires étrangères du Gabon entre 1999 et 2008, poursuivi par le procureur de la République pour atteinte « à la sécurité publique » et par Ali Bongo Ondimba pour diffamation, n’a pas encore déposé sa candidature.
Ali Bongo, l’actuel chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba au pouvoir depuis août 2009 suite à la mort de son père Omar Bongo, lui aussi, attend sûrement les dernières heures pour déposer sa candidature. Car il a été intronisé par son parti, le PDG.
L’élection présidentielle de 2016 se tient dans un contexte politique mouvementé. Les acteurs de l’opposition doutent de la nationalité d’Ali Bongo. On l’accuse d’être d’origine Biafraise. Le Biafra était, entre les années 1967 et 1970, un État sécessionniste, la plus riche en réserves de pétrole du Nigeria. Mais Ali Bongo l’a toujours nié, brandissant un acte de naissance qui est, malheureusement rejeté par ses adversaires.
Hier encore, les quatre candidats cités ci-haut se sont rendus au siège de la Cour constitutionnelle pour dénoncer l’éligibilité d’Ali Bongo.