Le journaliste économique, Alphonse Ndongo et le président du Congrès des chefs d’entreprises du Congo, Paul Nestor Mouandzibi ont indiqué le 30 août que la suspension des décaissements des fonds de la banque mondiale au profit du Congo représentait une mauvaise image pour le pays qui peut faire douter ses autres partenaires financiers.
« La suspension des décaissements de la banque mondiale au profit du Congo est une mauvaise publicité pour le pays. Les partenaires financiers, travaillant ensemble, peuvent douter de la faillibilité du Congo à honorer ses engagements financiers », souligne Alphonse Ndongo.
Pour lui, la suspension des décaissements de la Banque mondiale retarde la conduite des projets financés par cette institution au Congo. « La plupart des projets financés par la banque mondiale, entrent dans le cadre de son développement. Or, cette suspension fait perdre du temps dans la chronologie de l’exécution des projets. Ce retard sera-t-il rattrapé ? Je ne pense pas », poursuit Alphonse Ndongo.
De son côté, le président du Congrès des chefs d’entreprises du Congo affirme que cette suspension entame la crédibilité du Congo envers les partenaires financiers qui ne peuvent plus le prendre au sérieux. « Nous subissons le même sort avec le gouvernement. Il ne respecte jamais les engagements pris. Les créances des opérateurs économiques que le gouvernement a commencé à payer se sont arrêtées sans une raison valable », argumente Paul-Nestor Mouandzibi.
Alphonse Ndongo et Paul Nestor Mouandzibi soulignent que l’action de la banque mondiale est une sonnette d’alarme pour pousser le gouvernement à opter pour une gestion rationnelle des finances publiques.
Le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousman Diagana a envoyé, le 7 août 2023, un courrier au ministre de l’économie et des finances, Jean-Baptiste Ondaye pour lui signifier que la Banque mondiale suspendait ses décaissements au profit du Congo.
Le 23 août 2023, le bureau de la banque mondiale au Congo rappelait que « la suspension des décaissements est une procédure prévue par les accords de financement entre la Banque mondiale et les pays, et qui peut intervenir lorsqu’un retard est constaté dans les délais de remboursement des créances dues par les Etats ».