L’emploi étant difficile à trouver au Congo, les jeunes de 18 à 35 ans se livrent généralement aux activités de cabines téléphoniques et à la vente des cartes prépayées pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles.
Les cabines téléphoniques et la vente des cartes prépayées constituent une aubaine pour de nombreux jeunes qui veulent réussir à joindre les deux bouts du mois en cette période de rareté d’emplois. Cette ruée est favorisée, de nos jours, par l’utilisation incontournable du téléphone par la couche juvénile. Cet instrument de communication est devenu la plus grande distraction des jeunes qui passent le clair de leur temps à utiliser les réseaux sociaux à l’instar de Facebook, Whatsapp, Instagram. D’où, crédits et forfaits internet deviennent des produits carrément de première nécessité demandés dans les cabines téléphoniques.
Cette activité est souvent pratiquée par les étudiants, dans les campus et quartiers où ils logent. Le non versement de la bourse depuis plusieurs années par le gouvernement les contraint à se lancer dans la vente des crédits d’appels et carte sim pour être en mesure de faire face aux frais scolaire et à se prendre en charge.
Outre les étudiants encore sur le banc de l’école, ceux qui ont déjà fini leurs études se lancent aussi dans ce business pour survivre en attendant les dossiers déposés ici et là.
Etudiant en faculté de sciences économiques, Prodige Okemba, a fait savoir que, la situation dans laquelle est plongée l’université Marien Ngouabi, avec le non versement de bourse depuis plusieurs mois, contraint les étudiants à exercer certaines activités génératrices de revenus pour faire face à leurs obligations scolaires, parmi lesquelles l’achat des rames de papiers, les photocopies de documents et cours, à cela s’ajoute les ouvrages au programme.
De son côté, Raêl Mountsouka, étudiant en première année en faculté des lettres, sciences humaines et des arts a relevé que le marasme économique accentue la dégradation des conditions de vie des étudiants, surtout ceux venus des départements pour poursuivre les études au cycle supérieur à Brazzaville, seule ville où il y a une université publique.
Cette situation fait que le nombre des jeunes qui intègrent ce secteur informel ne fait que s’accroître, car ces derniers ont vite compris l’adage selon lequel « il n y a pas de sot métier».
Pour capitaliser les bénéfices et ne pas faire des mauvaises affaires, surtout à l’heure où le pays fait face à une crise aiguë, les animateurs des cabines offrent bien d’autres services comme la charge batterie, la vente d’accessoires de papiers mouchoirs, biscuits, bonbons et d’autres produits.