Des inquiétudes émises à l’opérationnalisation de la CAMU par l’UNICONGO

L’Union patronale et interprofessionnelle du Congo (UNICONGO) a émis des inquiétudes quant à l’opérationnalisation de la Caisse d’assurance maladie universelle (CAMU) en janvier 2025, avec un début des contributions financières des entreprises.

Dans une correspondance adressée au directeur général de la CAMU par le président d’UNICONGO, cette organisation patronale craint que le lancement de la caisse dans les mauvaises conditions compromette sa faisabilité.

L’UNICONGO s’appuie sur certains aspects qui n’ont pas encore été  traités, entre autres le conventionnement des formations de santé (FOSA), dont le processus  de mise en place opérationnelle de prise en charge et de remboursement, n’est pas finalisé. De même, la distribution des cartes biométriques aux assurés et des terminaux de lecture aux FOSA. Au regard du retard accusé dans la mise en œuvre des fondements pour la CAMU, son effectivité en fin 2024 semble compromise, en risquant d’empiéter sa viabilité.

Cette organisation patronale s’étonne du fait que le secteur privé soit le premier à être visé par le lancement de la CAMU, dans sa phase pilote impliquant les secteurs bancaire, pétrolier, parapétrolier et industriel, qui offrent déjà une couverture maladie intégrale à leurs collaborateurs et ayants droits. Elle suggère de prioriser les personnes non ou mal couvertes, telles que les personnes vulnérables, les retraités, les étudiants ou les acteurs du commerce informel.

Selon le président de l’UNICONGO, il semble que l’objectif est de faire financer par le secteur privé un système de couverture  qui ne profitera pas principalement à ses employés. Si tel est le cas, le gouvernement devrait assumer cet objectif et pérenniser la taxe de solidarité, en l’étendant à tous les salariés comme seule contribution du secteur privé au financement de la CAMU, tout en permettant une participation optionnelle des entreprises.

Il rassure de l’appui du patronat congolais au lancement d’un système d’assurance maladie universelle au Congo, surtout s’il vise prioriser ceux qui en ont le plus besoin, comme les personnes vulnérables, les retraités et les chômeurs, tout en assurant la viabilité financière du système.

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