Des journalistes congolais se familiarisent à l’initiative de la ceinture et de la route en Chine

Sept journalistes congolais venus de divers médias suivent actuellement à Beijing et à Guizhou, en Chine, un stage de trois semaines pour comprendre l’initiative des autorités chinoises dénommée « ‘la ceinture et la route ». C’est par cette initiative que la Chine veut aider les pays africains dont le Congo à se développer avec leurs propres moyens.
Il s’agit pour les journalistes de découvrir les derniers progrès réalisés par la Chine. Des routes modernes, des gratte-ciels, les lignes de métro, les usines de construction automobile et d’équipements électroniques, naissent en effet chaque jour comme des champignons sur l’ensemble de la Chine.
Les journalistes congolais ont pu visiter quelques acteurs qui portent le progrès chinois à travers le monde, notamment les médias. Plusieurs groupes qui s’imposent dans l’actualité mondiale sont en fait basés en Chine. Les échanges durant ce stage permettent aux sept journalistes congolais de comprendre le miracle chinois, mais aussi comment les médias locaux accompagnent depuis des années les efforts du gouvernement.
Tout est parti très vite en Chine. Après une décennie de souffrances et de crises  sociales successives appelées « Révolution culturelle », menée entre 1966 et 1976 par des révoltés et des insatisfaits, le second du président Mao Tsetsung, Dao Xiao Ping reprend les choses en coupant l’herbe sous le pied de son maître. Il appelle le peuple chinois à reprendre le travail, s’il voulait que sa situation change. C’est un nouveau discours jamais entendu dans la nouvelle République créée en 1949. Audacieux, Dao Xiao Ping se démarque du socialisme pur et dur du père de l’indépendance, et annonce de grands projets à partir de 1978. Et c’est le début de grandes réalisations en Chine.
En 1980, la Chine s’ouvre aux capitaux étrangers, bien que l’Etat garde sous sa main le transport ferroviaire et aérien, le secteur de l’eau et de l’énergie. Loin de simples slogans, l’Etat s’est véritablement placé dans son rôle de régulateur, de justicier et de garant des droits fondamentaux des Chinois.
En 40 ans, les résultats sont étonnants. Beijing, la capitale, détient la plus importante ligne de métro au monde, de même que le plus grand chemin de fer se trouve en Chine. On y trouve non seulement des trains ordinaires, mais aussi le plus grand nombre de Trains à grande vitesse (TGV). La population de la Chine est de 1,4 milliard d’habitants dont 20 millions à Beijing ou Pékin. D’autres grandes villes industrielles comme Guanzhou, Shanghai ou Sunshau comptent encore le plus de monde que la capitale.
Reconnue comme l’industrie du monde, la Chine est aussi devenue la deuxième économie de la planète, avec un Produit intérieur brut de 24.000 milliards dollars contre 20.000 pour les États-Unis. Le PIB du Congo, plombé par une grosse dette publique, avoisine les 2.000 millions de dollars. Si à Brazzaville la crise des devises étrangères est devenue une préoccupation pour le gouvernement, la Chine constitue à seule une réserve en devises de 3.200 milliards de dollars. La Chine est la plus grande économie à comparer à celle de toute l’Union européenne réunie.
Les journalistes congolais ont été au contact de toutes ces informations vertigineuses. En 40 ans, le pays de Mao a fait un véritable bond en avant. Tout est conçu et produit sur place. Rien ne vient de l’étranger : de l’ectronique à l’agriculture en passant par l’industrie aérospatiale, la Chine crée presque dans l’autarcie son propre monde. Dans plusieurs secteurs de production industrielle comme le ciment, le charbon, les engrais, l’électronique, les ports, la fibre optique, le pays de Mao Tsetung tient le haut du pavé et maintient en haleine plusieurs superpuissances traditionnelles connues depuis la fin de la deuxième guerre.
Grâce au travail acharné et à la confiance de soi, les Chinois ont atteint le sommet du monde en gravissant une à une les différentes marches du développement. Et c’est l’expérience qu’ils veulent partager aux Congolais. Cela est possible dans le cadre de l’initiative de la « ceinture et de la route ». Les Chinois ont prévu entre 2019 et 2021 des investissements directs de l’ordre de 50 milliards de dollars en direction de l’ Afrique, selon l’annonce faite en 2018 par le président chinois Xi Jiping. Le Congo reste pour cela un pays stratégique, car la construction, à Brazzaville, du siège de la Banque chinoise, BSCA, n’est pas un signe banal.
Le Congo et la Chine coopèrent depuis 1964 avec les présidents Alphonse Massamba Débat et Mao Tsetsung. Aujourd’hui, la Chine a actualisé cette coopération à travers l’initiative de la « ceinture et la route » , qui est en fait la voie à suivre entre les deux pays pour un partenariat gagnant-gagnant. Pour les Chinois qui prônent la sincérité, ce partenariat permettra au Congo d’atteindre rapidement un niveau de développement acceptable.
En réalité, cette formation organisé par le gouvernement chinois regroupe une cinquantaine de journalistes et communicateurs de l’administration publique. Ces journalistes sont tous originaires d’Afrique francophone.
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