Le responsable de stratégie et organisation du mouvement citoyen ras-le bol, Chris Freeman Bouka a demandé, le 1er février à Brazzaville, la libération des cinq activistes emprisonnés à la maison d’arrêt. Ces ONG ont également appelé les autorités à mettre fin à toute forme d’intimidation et de harcèlement judiciaire à l’encontre des acteurs de la société civile.
« La plateforme des organisations de la société civile pour le respect des droits de l’homme et la démocratie a des raisons de croire que les accusations portées contres contre Celeste Nlemvo Makéla, Franck Donal Saboukoulou, Parfait Mabiala, Guil Ossebi et Meldry Dissavoulou sont à caractère politique », a souligné Chris Freeman Bouka, lors d’une conférence de presse.
Pour les membres de la plateforme, les activistes ne font pas de la politique, puisque leur mouvement n’est pas politique. « Les autorités congolaises reproche, par exemple à Celeste Nlemvo Makela, le chef d’incitation au trouble à l’ordre public sur la base de la loi sur les partis politiques, alors qu’il n’est ni dirigeant ni membre d’un parti politique. Les quatre autres ont été arrêtés pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », a-t-il fait savoir.
La plateforme s’inquiète du spectre de la violence politique et de la répression qui devient plus visible au Congo. « A l’approche de l’élections présidentielle de 2021, ces arrestations sonnent comme un signal négatif envoyé à des organisations de la société civile mais aussi politique qui voudraient faire usage des libertés d’expression et de manifestation pacifiques dans ce contexte politique tendu et incertain », a-t-il poursuivi.
De son côté le président de l’Association M22, Alex Dzabana Wa Ibaka a notifié que les motifs d’arrestation n’étaient pas fondés. « On ne peut pas reprocher à une personne qui boit sa bière dans un bistrot de trouble à l’ordre public. Les autres il leur est reproché un soutient affiché sur les réseaux sociaux aux idéaux que prône une dynamique politique basée en France, dénommée « incarner Espoir » dont le coordonnateur s’est déclaré officiellement depuis la France, candidat à l’élection présidentielle de 2021 au Congo », a-t-il dit.
La plateforme de la société civile a interpellé la communauté internationale sur la situation des droits humains et des libertés fondamentales au Congo.