Le coordonnateur de la coalition congolaise « Publiez ce que vous payez », Christian Mounzeo a révélé le 13 septembre à Brazzaville que le budget des investissements publics dans le secteur de la santé en rapport avec la loi de finances 2019, étaient réalisés partiellement. Sur un total de 77 projets, dont 19.642.000.000FCFA décaissés, seulement 35 ont pu être concrétisés, soit 37,14.
« La septième étude conclue à une très faible exécution du budget 2019. Les informations recueilles sur le terrain par la coalition congolaise Publiez ce que vous payez montrent qu’aucun des projets évalués n’est achevé, alors que la loi règlement cautionne un taux d’exécution de 30%. L’alarmante faiblesse dans l’exécution des dépenses de santé résulte du fait que les 9650189265 FCFA de dépenses ordonnancées représentent très peu de réalisation visible »,a décrié Christian Mounzeo lors de la présentation du 7ème rapport sur l’exercice Budgétaire 2019 et l’équipement des hôpitaux.
La présente étude met en relief une faible exécution du budget d’investissement du secteur de la santé pour 2019. Il sied de relever que les résultats sont aussi alarmant que ceux de l’étude précédente, puisque les investigations des observateurs de « Publiez ce que vous payez », ont démontré qu’aucun des projets prévus n’est arrivé à terme, et le plus grand nombre de projets visités 37,14% sont exécuté partiellement, a-t-il ajouté.
De son côté, la responsable du Programme sur la transparence Rita Espérance Mabyalah a précisé que le budget des investissements publics dans le secteur de la santé a annoncé pour 2019, un ensemble de mesures dont sa mise en œuvre contribuera à l’amélioration de l’offre de santé en République du Congo. Cependant, le suivi de la réalisation de ces actions par « Publiez ce que vous payez », montre non seulement leur faible niveau d’exécution, mais aussi de nombreuses carences dont souffre le système de santé du pays.
Au cours de ces enquêtes, la coalition congolaise « Publiez ce que vous payez », a constaté une carence en matériels marquées par l’existence dans les hôpitaux, des plateaux techniques vétustes et parfois inadéquats qui limitent les capacités d’intervention des agents de santé, la réquisition des moyens roulant des structures sanitaires par les politiques.
Ces derniers ont formulé des recommandations à l’endroit du gouvernement pour pallier ces faiblesses constatées sur le terrain, notamment de rendre compte publiquement de la gestion du programme de construction des hôpitaux généraux : à savoir le budget prévisionnel, les dépenses engagées, l’état d’avancement, l’interdiction d’utilisation des automobiles dédiés à l’urgence sanitaire par les politiques et autres.