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Des ONG dénoncent une justice à l’envers

Le président de l’Association pour les droits de l’homme et de l’univers carcéral (ADHUC), Loamba Moké a dénoncé le 27 août à Brazzaville, l’existence d’une justice qui fonctionne à l’envers au Congo.

«De nombreuses atteintes aux droits de l’homme sont enregistrées contre Bernard Ovoulaka, Maxime Palessonga et Joachim Ndinga qui jusque-là maintenus arbitrairement à la maison d’arrêt centrale de Brazzaville, parce que sans aucun titre de détention, étant donné que leurs mandats de dépôt ont été levés par l’arrêt de la chambre d’accusation rendu le 2 août 2018 », a fait savoir Loamba Moké, lors d’une conférence de presse.

Loamba Moké a fait remarquer que ces personnes totalisent presque 7 mois de détention, pourtant, selon lui, la chambre d’accusation a donné main levée des mandats de dépôt décerné contre eux par le juge d’instruction du 4e cabinet du Tribunal de grande instance de Brazzaville. « Dans ce cas leur détention devient illégale. Cette procédure établit une véritable rupture dans l’ordre judiciaire que nous qualifions de scandale judiciaire», a-t-il dit.

Le défenseur des droits de l’homme a demandé le respect et l’exécution de la décision de la chambre d’accusation rendue depuis le 2 août. « Il n’y a aucune autre alternative dans l’état actuel des choses que de libérer ces personnes, détenues arbitrairement depuis le refus du juge de prolonger leur détention préventive », a poursuivi Loamba Moké.

Il a ainsi exigé l’ouverture d’une enquête indépendante pour découvrir les auteurs de la séquestration de Bernard Ovoulaka, Maxime Palessonga et Joachim Ndinga.

Les Défenseurs des droits de l’homme ne comprennent pas le paradoxe qui maintien encore ces hommes en détention alors que les fonds dilapidés dont ils sont accusés n’ont jamais été payés.

«Aux dates du 31 mai et 6 juin 2018, les transports sur les lieux ont été effectués à la caisse congolaise d’amortissement et ont révélé que le marché d’un montant de 706.397.924 francs CFA d’application de la peinture sur les bâtiments du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU), octroyé à la société COPE de Joachim Ndinga, n’a jamais été payé », ont-ils conclu.